VERS UNE NOUVELLE GRÈVE À L’AIBD: Les agents d’opération accusent les Turcs de violer leurs droits et menacent de partir en grève si rien n’est fait jusqu’au 31 décembre

Alors qu’il n’a pas fini de soigner les plaies issues de la grève des aiguilleurs du ciel, l’Aéroport International Blaise Diagne risque de faire face, une nouvelle fois, à un autre mouvement d’humeur. Cette fois, ce sont les agents d’opération, communément appelés Ops, qui risquent de perturber le bon fonctionnement de l’aéroport flambant neuf et d’empêcher la ministre Maïmouna Ndoye Seck de dormir du sommeil du juste.



 Il est peut-être venu le temps pour le président de la République de siffler la fin de la récréation au niveau de l’Aéroport international Blaise Diagne. Le «bijou» tant chanté par les supporters du régime continue, en effet, d’essuyer des problèmes de fonctionnement. Il y a quelques semaines, les aiguilleurs du ciel avaient bloqué le trafic au niveau de l’Aibd, coupant complètement Dakar du reste du monde. Une situation qui avait donné un sacré coup à la destination Sénégal déjà difficilement vendue.
Maintenant, la menace vient des agents d’opération, communément appelés Ops. Ils menacent de suspendre le travail et de paralyser le fonctionnement normal et régulier du nouveau bijou sénégalais. Une menace qui doit être prise au sérieux. En effet, selon les informations de «Les Échos», les Ops de l’Aéroport international Blaise Diagne ont décidé de partir en grève pour dénoncer plusieurs manquements, notamment l’absence d’Ipm sur leurs contrats. À en croire les syndicalistes, la société turque qui exploite l’Aéroport a décidé d’enlever de leurs contrats tous les avantages qu’ils avaient avec AHS. «Ils ont copié textuellement le contrat de AHS et ont enlevé tous les avantages qui étaient destinés aux travailleurs», déplorent-ils. Après avoir averti qu’ils ne vont pas signer ces nouveaux contrats, les travailleurs ont donné un délai aux Turcs jusqu'au 31 décembre «pour qu'ils nivèlent les contrats sur ceux de Shs et Ahs». Aussi, les syndicalistes se sont indignés de la «décision honteuse» des Ressources humaines d’interdire aux travailleurs d’amener les contrats chez eux pour plus de compréhension des clauses.
Et au cas où la société turque décidait de ne pas obtempérer à leurs demandes, les travailleurs, qui ont tenu, hier, une réunion, ont décidé de ne plus traiter les vols jusqu'à nouvelle ordre. Une telle situation sera tout simplement synonyme d’un nouveau blocage de l’Aibd. 
En tout cas, vu le rôle fondamental des agents d’opération sans qui les avions ne pourront décoller ou atterrir, il urge pour le gouvernement, s’il veut s’éviter une nouvelle crise, de prendre les devants pour éviter une autre grève dans cet aéroport qui n’a pas encore fêté un mois d’existence.
 
Sidy Djimby NDAO

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