C’était l’un des plus brillants cadres et responsables de Rewmi. Mais, entre Abdourahmane Diouf et Idrissa Seck, la séparation a été consommée dimanche dernier. C’est le désormais ancien porte-parole de Rewmi qui l’a révélé lui-même, à travers une notre publiée hier. Peiné par cette séparation qui s’est faite sans contentieux et dans la cordialité, Abdourahmane Diouf compte cependant rester disponible pour son pays et les combats qui s’y mènent.
Grosse perte pour Rewmi. Le Dr Abdourahmane Diouf quitte le navire. «Par cette présente, je vous annonce mon départ du parti Rewmi», a révélé le concerné, à travers une note publiée hier. Poursuivant, il souligne que son départ «a pour conséquence directe de libérer les mandats» que le président Idrissa Seck lui «avait généreusement» confiés (Porte-parole, Coordonnateur de la Cellule des cadres, Co-Responsable de la Commission de Collecte de Fonds et Responsable dans le Département de Rufisque). Reconnaissant que son départ lui fait forcément de la peine, il soutient cependant que la manière dont cela s’est déroulé l’a rendu moins pénible. «Les séparations sont souvent douloureuses. Celle-ci ne fait pas exception à la règle. Mais elle a le mérite d’être cordiale, responsable, non-contentieuse, fluide, sincère, assumée. Ni rancune ! Ni rancœur ! Ni amertume ! Et sans arrière-pensée aucune», explique Dr Diouf. Non sans préciser que sa démission de Rewmi «ferme une porte et ouvrira peut-être des fenêtres».
Une séparation douloureuse, mais «cordiale, responsable, non-contentieuse, fluide, sincère, assumée»
En effet, avant de quitter, il a rencontré Idrissa Seck, dimanche dernier. Et après de «riches échanges teintés d’humanisme, de générosité, de convivialité, d’amitié et d’émotion», le patron de Rewmi a bien compris sa décision et mieux, a formulé des prières à son endroit. D’ailleurs, il ne tarit pas d’éloges et de marques de reconnaissance à l’endroit d’Idrissa Seck. «Il m’a toujours témoigné de sa confiance. Il m’a accompagné dans mes nombreuses responsabilités au niveau du parti. Il m’a donné l’opportunité de travailler pour l’Etat du Sénégal. Il m’a conseillé et guidé. Il m’a confié sa parole. Nous avons su rester en harmonie, dans le cadre d’un protocole de référencement rigoureux et sans concession. Avec lui, j’ai vécu des moments exaltants de vie politique», dit-il. Au-delà d’Idrissa Seck, Abdourahmane Diouf affirme son «immense fierté d’avoir travaillé» avec des cadres éminents au niveau de la Cecar, avec des responsables du parti et à côté de «militants anonymes, travaillant dans les coulisses» et qui lui ont «toujours rappelé les valeurs d’un engagement patriotique». Abdourahmane Diouf remercie également les «Sénégalais, non encartés dans des partis politiques» qui l’ont «rendu toujours plus forts» à travers leurs soutiens et encouragements.
«Ma disponibilité pour les combats d’aujourd’hui et demain ne fait aucun doute»
Même s’il quitte Rewmi, cela ne signifie nullement qu’il a tourné le dos à la politique, au pays et aux luttes du peuple. Pour Abdourahmane, s’il a aujourd’hui «une certitude», c’est sa «foi au Sénégal» et «l’attachement» à sa patrie. Affirmant que sa «disponibilité pour les combats d’aujourd’hui et demain ne fait aucun doute» et que «travailler à la grandeur du Sénégal est un sacerdoce» chez lui, il entend, «sans hésitations ni murmures», rester engagé pour le Sénégal. «Vous le savez déjà et je vous le réitère, à chaque fois qu’il me sera donné l’opportunité d’agir dans un cadre public, je garderai mon patriotisme chevillé au corps, et je mettrai les intérêts du Sénégal au-dessus de tout», conclut-il.
Mbaye THIANDOUM