Un État contraint appelle un secteur privé réajusté



L’ARCOP mise sur l’endogénéisation et le développement du secteur privé territorial. Une volonté réaffirmée par le Directeur général de l’organe de régulation, le Dr Moustapha DJITTE, ce jeudi 11 septembre à l’occasion de la 24e session des Assises économiques du MEDS sur le thème central Contribution du secteur privé dans la stratégie nationale de développement à l’horizon 2029. Le Dr DJITTE a délivré une communication qui avait pour thème : la compétitivité des entreprises sénégalaises dans un marché continental et international en pleine mutation. Il a présenté les nouvelles orientations de la commande publique sénégalaise, centrées sur le renforcement du secteur privé national et la promotion d’un « secteur privé territorial » capable de jouer un rôle moteur dans le développement économique du pays. Pour renforcer le tissu économique local, l’ARCOP porte également des initiatives autour du « secteur privé territorial » : « Quand on parle de secteur privé territorial, l’objectif est que demain, quand les pôles territoriaux seront mis en place, chaque fois qu’il est question de marché ou de PPP, le secteur privé territorialisé puisse être privilégié par rapport aux autres. Il ne s’agit pas de demander au secteur privé de venir au niveau local, mais de créer les conditions permettant au secteur privé, qui est déjà local, de se développer ». Moustapha DJITTE a souligné l’importance de projets structurants comme les agropoles, qui couvrent aujourd’hui le territoire national : « Sur chaque agropole, on crée des conditions permettant, à travers le projet, d’installer des magasins de stockage, d’aménager des domaines agricoles, de mettre en place des écoles de formation pour accompagner et booster la production agricole. Ensuite, on installe des unités de transformation qui permettent de ne pas exporter des produits non finis, mais de les transformer et d’en assurer la commercialisation ». Enfin, le Directeur général de l’ARCOP a évoqué la problématique des retards de paiement de l’État et les solutions envisagées : « Nous avons proposé de mettre en place un dispositif financier qui permet, chaque fois qu’un opérateur privé aura fini de réaliser un marché, que l’instrument financier créé par l’État puisse racheter la créance et payer le secteur privé pour ne pas l’essouffler. Après cette créance rachetée, l’instrument pourra procéder à sa titrisation et à son optimisation sur le marché financier ». Ces mesures s’inscrivent dans une stratégie plus large visant à « endogéniser » la commande publique et à garantir que le secteur privé sénégalais, et en particulier les entreprises locales, puisse bénéficier pleinement des opportunités offertes par les marchés publics et les partenariats public-privé.

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