La police de Wakhinane-Nimzatt à Guédiawaye a mis fin aux agissements d’un faux policier d’une unité anti-drogue répondant au nom de B. S. B. Ce dernier a été pris dans les filets des agents de terrain du poste de police de la commune dans les parages de marché Boubess. Il détenait par-devers lui des téléphones portables volés.
B. S. B. est tombé dans son propre piège de voleur de téléphones portables en série doublé d’un faux agent de terrain d’une unité anti-drogue de la police nationale.
Il se dit en patrouille et entraîne une dame dans un endroit discret pour contrôle
Un jour, vers 13h, B. S. B. interpelle une jeune femme dans la rue et se présente comme un agent de police d’une unité anti-drogue. Sans exhiber sa carte professionnelle, il affiche de grands airs devant la dame et déclare être en patrouille pédestre dans les parages dans le but de débusquer les délinquants dans le quartier. Il se retire ensuite avec elle dans un endroit discret pour une fouille corporelle de routine et prétend éviter les regards indiscrets des habitants et autres passants.
Il confisque le téléphone de la dame qui implore pitié
Prise de court, la jeune femme se ressaisit tout de même et suit en douce «l’agent de police». Elle tente de justifier sa présence aux alentours du marché de la localité et implore avec insistance la magnanimité du prétendu agent de police. Celui-ci dit niet et réclame sur un ton ferme le téléphone portable de la bonne dame. Sous peine de l’embarquer. Cette dernière s’affole, sort le cellulaire de son sac à main et le remet aussitôt au «policier anti-drogue».
Le «flic» feint d’appeler du renfort et disparait avec le cellulaire
«L’agent de police» saisit le téléphone portable, tripote le sien et feint de passer un coup de fil. Il somme aussi la jeune femme de l’attendre sur place et finit par disparaître dans la nature. Celle-ci découvre le coup fourré du faux policier et se résout in fine à poursuivre son chemin sans crier gare dans la rue. Le «flic» se redéploye pendant ce temps dans un autre endroit dans le même quartier et tente un autre coup contre une jeune femme du nom de M. Ndiaye. Il utilise le même procédé et entraîne la dame dans un immeuble.
Il tente un autre coup, un commando de police intervient
Intrigués par la scène, des habitants soupçonnent des pratiques malveillantes du supposé agent et la jeune femme et alertent le chef de service du poste de police de la commune. L’officier de police judiciaire (Opj) active ses éléments de la brigade de recherches (Br), qui débarquent séance tenante sur les lieux et surprennent le gus. Ils l’interpellent aussitôt et lui réclament sa carte professionnelle. Sachant que le ver est dans le fruit, B. S. B. rend les armes et passe aux aveux. Il affirme vouloir gagner de l’argent en se faisant passer pour un agent de police anti-drogue. Il est vite soumis à une fouille corporelle de routine par les éléments de la Br, qui découvrent un autre téléphone portable dans ses poches.
Lefaux policier passe aux aveux
Interrogé sur la provenance du second téléphone, B. S. B. cafouille et verse dans des explications tirées par les cheveux. Les policiers exploitent par des techniques sophistiquées le téléphone portable en question et identifient la propriétaire au bout du fil. Cette dernière confirme les faits, relate les détails de sa mésaventure et enfonce le faux agent de police. Qui sera embarqué manu militari dans le panier à salade, puis conduit au poste de police pour les besoins d’une enquête préliminaire.
Au terme de sa garde à vue, B. S. B. a été déféré devant le parquet du tribunal de grande instance de Guédiawaye. Il est poursuivi pour usurpation de fonction et vol.
Vieux Père NDIAYE