UN PLATRIER RISQUE 20 ANS DE RÉCLUSION CRIMINELLE POUR VIOL SUR MINEURE DE 6 ANS : Alassane Mballo profitait du moment où la nièce de son ami regardait des dessins animés pour abuser d'elle




 
 
 
 
Le plâtrier demeurant à Khar-Yalla, Alassane Mballo, risque 20 ans de réclusion criminelle devant la chambre criminelle de Dakar où il a été jugé hier, mardi 4 mars 2025, pour viol et pédophilie sur mineure de 6 ans. Il est accusé d'avoir abusé sexuellement de la nièce de son ami.
 
 
 
Les faits de viol tels que racontés hier, mardi 5 mars 2025, devant la chambre criminelle de Dakar par la présumée victime S., âgée actuellement de 9 ans et demi, ont laissé l’assistance bouche-bée. Sa narration de ces abus sexuels qu’elle aurait subis en 2022, lorsqu’elle n’avait que 6 ans, a ébahi tout le monde. La victime présumée a déclaré avoir été violée par le plâtrier Alassane Mballo, l’ami de son oncle Tony. Alassane Mballo fréquentait régulièrement leur domicile. Une familiarité qui faisait que l’accusé se rendait directement dans la chambre de son ami, où il avait l’habitude de trouver sa victime devant le petit écran en train de regarder des dessins animés. C’est cette occasion qu’il saisissait pour la violer à chaque fois d’après la mère de la gamine. «Plusieurs fois, je l’ai vu avec ma fille dans la chambre de Tony où elle regardait des dessins animés. Mais, je n’avais aucune arrière-pensée sur lui», a livré cette mère de famille en pleurs. Sa fille S. confie : «il s'installait dans la chambre de tonton Tony et je le rejoignais là-bas pour regarder la télé. Quand tonton Tony est sorti un jour, il a enlevé mon pantalon et a touché mes parties intimes. Il m'a demandé de garder le silence. Maman et les autres membres de la famille étaient dans une autre chambre. Il m'a violée au moins de 10 fois».
 
L’accusé avoue 
 
L’accusé, Alassane Mballo, placé sous mandat de dépôt depuis le 24 octobre 2022, a partiellement reconnu ces incriminations à la barre, en précisant avoir caressé la victime. «Je reconnais avoir été avec elle dans la chambre de son oncle Tony où elle regardait des dessins animés. Je ne l’ai pas violée. J’avoue que j’ai eu à caresser ses parties intimes à quatre reprises. Je ne l’ai jamais déshabillée, ni violée. J’ai juste caressé son sexe», a avoué Mballo, 28 ans. Au moment où ces confidences sont faites, la mère de la victime qui ne pouvait plus retenir ses larmes est tombée en sanglots. Invité à poursuivie son récit, Alassane Mballo a confié : «j’ai juste posé ma main sur sa hanche au moment où elle regardait la télé. Et je regrette ce que j’ai fait».
 
 
La mère de la victime refuse de demander de dommages
 
 
Ces aveux tenus par l’accusé à la barre sont contredits par ceux faits à l’enquête préliminaire. Parce que devant les policiers, Alassane Mballo avait confié avoir doigté la mineure. Par ailleurs, les conclusions du médecin contenues dans le rapport médical ont attesté que la victime a eu des relations sexuelles puisqu’il fait état de déchirures hyménales anciennes. Interpellée par le tribunal sur les dommages et intérêts qu’elle demande si toutefois Alassane Mballo est reconnu coupable, la mère dit : «rien ne peut réparer le préjudice qu’il a causé à ma fille. Je laisse tout entre les mains de la justice». Le procureur n’a pas manqué de montrer son indignation. Il a indiqué que «ce genre d’affaire est une indignation au plus haut niveau» avant de requérir 20 ans de réclusion criminelle contre l’accusé. «Il a abusé de l’hospitalité de sa famille. Ce qui cause une psychose sociale. Il a pris l’innocence de cette gamine et au moins, il mérite cette peine. Ça permettra à cette gamine de ne pas au moins le rencontrer jusqu’à sa majorité», a dit le parquet qui a parlé de viol aggravé. Pour la défense, Me Ndiack Ba a soutenu qu’il est mal à l’aise dans cette affaire. Il a demandé au juge de ne pas suivre «le réquisitoire sévère du parquet». Ce, avant de demander qu'on tende la perche à son client. Délibéré au 15 avril 2025.
 
Fatou D. DIONE
 
 
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