Dans un climat électoral souvent tendu et polarisé, la vidéo de Abdoulaye Fall et Augustin Senghor échappant à toute animosité, se serrant la main, échangeant un sourire sincère et des mots fraternels, a bouleversé plus d’un. Ce court moment capté par les caméras, devenu viral sur les réseaux sociaux, restera sans doute comme l’image la plus forte de cette élection fédérale.
Car au-delà des camps, des stratégies et des ambitions, ce geste simple et humain a réconcilié le football avec ses valeurs fondatrices : le respect, la dignité et la sportivité. Il a rappelé à tous que la compétition, aussi rude soit-elle, ne doit jamais enterrer l’élégance ni faire oublier l’essentiel : l’amour du sport et la volonté de servir.
D’un côté, Augustin Senghor, figure historique du football sénégalais, longtemps au sommet. De l’autre, Abdoulaye Fall, porteur d’un souffle nouveau, rassembleur, déterminé. Deux visions, deux trajectoires, mais une même passion. L’émotion qui se dégageait de cette poignée de main n'était pas feinte : elle transpirait la grandeur d’âme, la reconnaissance mutuelle, l’acceptation que dans la démocratie sportive, l’adversaire n’est jamais un ennemi.
Ce geste a calmé les esprits, touché les cœurs et donné de la hauteur à un processus électoral parfois trop secoué. Il a offert aux jeunes une précieuse leçon : on peut se battre pour ses idées, mais rester digne, loyal et fraternel.
Le football sénégalais a peut-être encore beaucoup de défis à relever, mais cette image prouve qu’il possède ce qu’il faut pour aller loin : des hommes capables de dépasser leurs égos au nom du collectif. Merci à Abdoulaye Fall et à Augustin Senghor pour ce moment d’émotion vraie, cette parenthèse de noblesse. Le football, le vrai, c’est aussi cela.