Trêve



C’est la trêve tacite émaillée de quelques incidents çà et là. Le repos des guerriers, après une paix des braves, actée par le renvoi à huitaine du procès honni par les Sunugaaliens et qui, depuis deux ans, empêche de vivre sans stress. Les échauffourées d’avant-hier ont certes laissé des stigmates partout dans Ndakaaru, Zig et autres villes prises dans la tourmente. On n’ose imaginer ce qui se serait passé si le procès s’était tenu et un verdict de condamnation prononcé. Pour dire que la trêve est bien salutaire et que le temps qui nous sépare de la prochaine audience doit être utilisé à huiler les rouages du dialogue et de la concertation, portés par les multiples bonnes volontés. Sinon, les victimes seront entretemps inhumées, les blessures pansées chez les manifestants, les provisions en munitions renouvelées et les rotations opérées chez les Fds. Et ça risque de repartir de plus belle. En tout cas, si vraiment le procès se tient et tout ce qui a été galvaudé dans les réseaux sociaux pris en compte, le déballage ne grandira pas la république, quelque répugnantes soient les salissures qui entacheront le prévenu. Nous nous passerions volontiers de tout cela. Waa Ji
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