Taïaut !




Si Paname a connu son Vél’d’Hiv, durant l’occupation nazie en 1942, à travers la rafle de plus de 18.000 juifs, Ndakaaru vit une chasse aux sorcières dont les victimes sont estampillées suppôts du grand damné Oscar. Et chaque jour qui passe enregistre ses embastillés, toujours pour ces ritournelles « appel à insurrection, association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique » et tutti quanti. Une vraie chasse à courre. Taïaut ! Taïaut ! le gibier débusqué, pandores et limiers l’alpaguent et l’envoient chez le maitre-queux qui le met sur le gril pour le cuisiner fissa, avant de le servir sur un plateau d’argent au Proc. Et bonjour le gnouf. Certainement qu’ils vont tous y passer. Ceux qui restent en liberté, malgré un langage pondéré, finiront bien par dire ou écrire le mot de trop. Pour dire que les cris d’orfraie des droits de l’hommiste tombent dans l’oreille de sourds, au moment où ceux qui sont à l’ombre se creusent le ventre, à l’exemple de leur mentor OS qui boucle sa première semaine loin des siens. En tout cas, résonne toujours la bronca consécutive à l’irruption de Branco, qui continue à déguster son ceebu jën et siroter son lewël.
Waa Ji
 
LES ECHOS

Dans la même rubrique :