TROIS ANS APRES L’ASSASSINAT DE SA MERE: Le fils de Fatoumata Matar Ndiaye réclame toujours justice



 
Fatoumata Matar Ndiaye assassinée le 19 novembre 2016, sa famille réclame toujours justice. Lors de la cérémonie de commémoration organisée hier à son domicile, son fils Adama Ba affirme qu’il veut la vérité pour faire enfin le deuil de sa mère.
 
La famille de l’ex vice-présidente du Conseil économique, social et environnemental, Fatoumata Matar Ndiaye, a commémoré ce mardi 19 novembre avec un récital de Coran à Pikine-Khourou Nar, le décès de cette dernière, tuée il y a trois ans par son chauffeur Samba Sow, qui avait indiqué avoir agi pour voler de l’argent à sa patronne. Il avait plus tard, dans une déclaration sonore, indiqué avoir tué Fatoumata Matar Ndiaye à la demande de faucons du régime. Son procès n’a toujours pas été tenu, alors que quelques jours après son arrestation, le juge du 10ème cabinet d’instruction avait pris une ordonnance pour le faire juger devant la Chambre criminelle du Tribunal de grande instance de Dakar. Trois ans après ce crime odieux, la douleur des proches de la victime est toujours aussi vive. La famille a fustigé la lenteur du dossier judiciaire et son fils Adama Bâ réclame toujours justice. «Nous réclamons toujours justice. Depuis trois ans, le dossier a été classé et nous voulons savoir la vérité dans cette affaire. C’est tout ce qu’on veut», a déclaré Adama, arborant un T-shirt sur lequel on pouvait lire : «3 ans de souffrance. Ça suffit : procès ou rien. Les commanditaires démasqués». 
Et Bâ de poursuivre : «le mis en cause, arrêté et placé sous mandat de dépôt à la prison de Rebeuss, a fait des audios pour déclarer qu’il n’a pas agi seul. Il y a aussi que des responsables de la formation politique (Alliance pour la République : Ndlr), à laquelle appartenait ma mère, savent ce qui s’est réellement passé (…) Nous voulons la vérité pour faire enfin le deuil de ma mère. Pour nous, l’instruction a trop duré, il y va même de la sécurité de celui qui a été arrêté. Il s’agite souvent et dit craindre pour sa sécurité. Alors, n’attendons pas qu’il lui arrive quelque chose et que ce dossier soit ainsi définitivement clos. Si cela arrive, les Sénégalais vont se poser plusieurs questions». 
 
M.SAMB

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