Mamadou Diagna Ndiaye a été purement et simplement débouté de ses demandes de réparation qu'il réclamait au magazine "Jeune Afrique", à son directeur de publication et au journaliste Emmanuel Babin. Ces derniers ont été tout bonnement relaxés du chef de diffamation pour lequel ils étaient poursuivis par le juge correctionnel qui a rendu son verdict hier, mercredi 10 juillet.
Mamadou Diagna Ndiaye ne pourra pas pour l'instant exaucer son souhait de reverser au village d’enfants Sos la somme de 500 millions F Cfa de dommages et intérêts qu'il avait réclamée à "Jeune Afrique" s'il gagnait son procès contre le magazine panafricain. Hier, mercredi 10 juillet 2024, le juge en rendant son verdict a purement et simplement relaxé le directeur de publication de "Jeune Afrique", Marwane Ben Yahmed et le journaliste Emmanuel Babin. Qui d'ailleurs ont été jugés à défaut pour des faits de diffamation le 12 juin dernier. Le juge correctionnel, après avoir reçu la constitution de partie civile de Mamadou Diagna Ndiaye, l'a débouté purement et simplement de ses demandes de réparation. Ce dernier avait réclamé, lors de l'audience, 500 millions F Cfa par le biais de son avocat.
Sur les faits que le président du Cnoss reprochait à ces prévenus, il a résulté des développements de son conseil, Me Wade, que le magazine "Jeune Afrique", dans un article publié le 19 octobre 2023, a accusé son client d'être "l'auteur d'un procès de fraude fiscale ou de blanchiment d'argent et qui a eu lieu devant le tribunal de Paris". La robe noire ajoutait que "Jeune Afrique" accuse Diagna Ndiaye d'être le protagoniste et acteur principal, alors qu'il n'a jamais été l'auteur. Sur ce, le conseil estime qu'il y a une mauvaise foi du journaliste. Car, il devait selon lui vérifier l'information et chercher à rencontrer Diagna Ndiaye afin de lui demander son avis. Cette publication était, selon toujours Me Wade, destinée à jeter l'opprobre sur Diagna Ndiaye et aussi porter atteinte à son honneur. Car, précise-t-il, son client Diagna Ndiaye n'a jamais été condamné pour fraude fiscale, ni pour blanchiment d'argent par le tribunal de Paris. C'est au terme de sa plaidoirie qu'il avait demandé la déclaration de culpabilité de "Jeune Afrique", de son directeur de publication, Marwane Ben Yahmed et du journaliste Emmanuel Babin ainsi que le montant de 500 millions de dommages et intérêts. Montant que son client avait promis de reverser au village d’enfants Sos.
Le parquet avait requis l'application de la loi pénale contre ces prévenus. Après ce verdict qui lui est défavorable, Diagna Ndiaye peut saisir la Cour d'appel s'il conteste cette décision pour que l'affaire soit à nouveau jugée.
Fatou D. DIONE