TIVAOUANE REND HOMMAGE À EL HADJI ABDOU AZIZ MBAYE : Un communicateur de lumière s’en est allé




 
 
 
Les voix de la tradition, de la foi et des médias se sont unies, lundi, à Tivaouane, pour dire adieu à un homme de consensus et de service, El Hadji Abdou Aziz Mbaye. Témoins d’une vie consacrée à la parole juste et au lien social, proches, autorités et amis ont salué la mémoire d’un communicateur d’exception.
 
La cour du domicile familial d’El Hadji Abdou Aziz Mbaye n’a jamais connu pareille affluence. Sous le soleil de Tivaouane, fidèles, personnalités religieuses, figures politiques et acteurs du monde médiatique se sont réunis pour rendre un dernier hommage à celui qui fut, pour beaucoup, plus qu’un communicateur, un guide, un pilier, un homme de confiance.
 
 
«Nous avons perdu un homme intègre»
 
Prenant la parole pour son grade, El Hadji Mansour Mbaye, doyen des communicateurs traditionnels, n’a pu contenir son émotion. «Abdou Aziz Mbaye était mon oncle et mon fils en même temps, car son père était un demi-frère», confie-t-il, la voix chargée de nostalgie. «Il m’a toujours remis par confiance les millions que les présidents précédents avaient offerts aux communicateurs traditionnels. Nous avons perdu un homme de consensus, un homme intègre.»
Évoquant l’élan de solidarité autour du défunt, il a révélé le geste du détenu Tahirou Sarr, qui, depuis sa cellule, a envoyé «une forte somme» en guise de condoléances. «Il a clairement dit que ce deuil est le sien», rapporte-t-il.
 
 
«Un disciple au service du Sénégal»
 
Du monde des médias, les témoignages ont été tout aussi poignants. Le chanteur et patron de presse Youssou Ndour, visiblement affecté, a rappelé la générosité et la disponibilité du disparu. «Il a toujours servi ses semblables et était toujours présent. Après quelques mois de collaboration, je lui ai demandé d’aller aux côtés du Khalife des Tidianes pour qu’il se repose. C’est le Sénégal qui a perdu un disciple». À ses côtés, Birane Ndour, Directeur général du Groupe Futurs Médias, n’a pu dissimuler sa peine. « C’est moi qui ai perdu un père, une idole, une boussole. Il m’a toujours guidé et prodigué de bons conseils depuis que je suis à la tête du groupe.»
Mbakiyou Faye n’a pas tari d’éloges. «Il était mon binôme. Nous étions tout le temps ensemble. C’est grâce à son service à la communauté qu’il est entouré aujourd’hui par ce beau monde à Tivaouane. Il aimait énormément ses parents et surtout sa maman. Il savait où poser ses pieds et n’a jamais été dans la forfaiture.»
 
Les communicateurs ont perdu leur intellectuel
 
Pour El Hadji Mbaye Pekh, la perte est immense. «Il a toujours été au chevet des communicateurs traditionnels. Les appuis financiers que nous recevions passaient par lui et il les transmettait dans la plus grande transparence. C’est la communauté des communicateurs traditionnels qui a perdu son seul membre intellectuel.»
 
 
Baye Modou SARR
 
 
 
 
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