TIRS LETAUX CONTRE LES MANIFESTANTS DANS LE SUD DU PAYS Le Forum civil et les organisations de la société civile de Bignona interpellent le préfet du département et exigent une enquête indépendante




 
Dans une lettre Mémorandum adressée au préfet du département de Bignona, le Forum civil et le Mouvement citoyen interpellent l’autorité pour «exiger la fin des tirs létaux contre les manifestants et exiger l’ouverture d’une enquête indépendante afin de situer toutes les responsabilités sur les morts de manifestants à Bignona depuis mars 2021». Ces organisations qui estiment que Bignona a payé un lourd tribut dans ces manifestations, appellent également la jeunesse de Bignona à la responsabilité dans leur engagement politique.
 
Les nombreux cas de tirs létaux contre des manifestants dans la ville de Bignona continue d’inquiéter. Après le président de Pastef Ousmane Sonko qui estime que «c’est seulement à Bignona que les Forces de défense et de sécurité utilisent des balles réelles pour réprimer des manifestants», c’est au tour du Forum civil et du Mouvement citoyen d’interpeller l’autorité préfectorale sur la question. Dans une lettre Mémorandum adressée au préfet du département de Bignona, le Forum civil et le Mouvement citoyen exigent la fin des tirs létaux contre les manifestants et l’ouverture d’une enquête indépendante afin de situer toutes les responsabilités sur les morts de manifestants à Bignona depuis mars 2021. «Nous, organisations de la société civile de Bignona (Forum civil et Mouvement citoyen), venons par cette présente lettre de déclaration auprès de votre haute autorité exiger la fin des tirs létaux contre les manifestants et exiger l’ouverture d’une enquête indépendante afin de situer toutes les responsabilités sur les morts de manifestants à Bignona depuis mars 2021, car Bignona a payé un lourd tribut dans ces manifestations», constatent les deux organisations.
Qui, sans attendre, interpellent également la jeunesse de Bignona, pour l’exhorter à la responsabilité dans son engagement politique. «Nous vous appelons à intégrer que la liberté d’expression bien que consacrée par l’article 08 de la Constitution, reste encadrée par des dispositions légales qui permettent de manifester dans le respect des lois et règlements en vigueur dans ce pays. Votre responsabilité doit vous mener à exiger de vos responsables politiques locaux pour la postérité à s’inscrire dans une démarche de respect des dispositions légales en matière d’organisation de manifestation sur la voie publique. C’est cela aussi la responsabilité citoyenne dans l’engagement politique», enseignent-elles. Et d’ajouter toujours à l’endroit de la jeunesse : «vous avez en face de vous des Forces de défense et de sécurité composées essentiellement de pères, de frères, d’oncles, de neveux et d’amitiés authentiques que doivent transcender toute animosité et adversité pour laisser place à un amour commun et indéfectible pour le Sénégal».
Poursuivant sa note, la section sénégalaise de Transparency international et ses partenaires interpellent les Forces de défense et de sécurité, leur indiquant que «cette population en face est composée de pères, de mères, de frères, de sœurs, d’oncles, de neveux et d’amitiés authentiques qui doivent être mis en bandoulière dans vos interventions». Les organisations signataires estiment que Bignona a assez payé.
A l’endroit du préfet du département de Bignona, le Forum civil et Cie citent Bounama Sagna, Cheikh A Coly, Cherif Mané, Abdoulaye Diatta, Famara Goudiaby et Mamadou Korka Ba, des jeunes tous morts dans les manifestations à Bignona. C’est pourquoi, disent-elles, nous, organisations de la société civile de Bignona, demandons l’ouverture d’enquêtes indépendantes pour situer les responsabilités et faire jaillir la vérité. «De plus, nous vous demandons le respect des procédures de maintien d’ordre conformément aux dispositions légales en vigueur dans le pays. Nous restons persuadés que cela participera fortement à mettre un terme à toutes formes de tension à Bignona», rapporte encore la note signée par Salif Ndiaye Dieng ; Abdoulaye Diallo et Makirou Diédhiou.
 
 
 
Sidy Djimby NDAO
 
 
LES ECHOS

Dans la même rubrique :