THIERNO BOCOUM: «Que le traitement du criminel d’aujourd’hui dissuade le potentiel criminel de demain»



 
 
Il faut agir, en mettant nos forces de sécurité dans les meilleures conditions, afin de mettre la peur dans le camp des criminels qui doivent être traqués, arrêtés et sanctionnés sévèrement. C’est la conviction de Thierno Bocoum. Soulignant que chez nous, nous avons une culture de la violence et de la criminalité «cachée», il prône la vulgarisation des meurtres, en affichant leur face hideuse et criminelle, afin de mieux sensibiliser les pouvoirs publics et les populations. 
 
 
Thierno Bocoum s’indigne de la montée vertigineuse de la violence et de la criminalité dans le pays. Ce qui est d’autant plus regrettable pour lui, que «nous n’avons pas une culture de violence ostentatoire et assumée», même si, parfois, on constate des crimes, en plus en plein jour. Dès lors, il est temps pour lui «que les autorités bandent les muscles d’un appareil répressif». Mieux, il pense que tout doit être mis en œuvre, pour rendre la vie dure aux criminels et dissuader toute personne qui tenterait de s’engouffrer dans la voie criminelle. «Que les auteurs des crimes soient vilipendés. Que tuer soit une catastrophe pour soi, pour sa famille, pour son quartier. Que le traitement du criminel d’aujourd’hui dissuade le potentiel criminel de demain», assène le leader d’Agir. Appelant les populations à jouer elles aussi leur partition dans la lutte contre la criminalité et la violence, en ayant «la culture de la dénonciation et de la prévention», le leader politique note que même si les criminels existeront toujours, «ils doivent se rendre compte qu’ils vivent dans une société qui ne ménagera aucun effort pour les mettre hors d’état de nuire».
 
 
«La face hideuse du meurtre doit être plaquée sur les écrans des télés»
 
 
Thierno Bocoum, qui souligne qu’au Sénégal, «nous avons globalement une culture de violence cachée», avec des jeunes filles violées dans nos maisons et nos chambres, des meurtres commis par des proches, des voisins, des parents, «sans qu’on ne s’y attende», trouve que «des vicieux», auteurs de ces crimes, «profitent de l’omerta», aussi bien des autorités que des populations. Ces dernières étant en plus, à son avis, victimes de leur vulnérabilité. Dès lors, il prône la vulgarisation par tous les moyens des actes criminels, pour mieux sensibiliser les pouvoirs publics comme les populations. «Il est temps d’agir. Le meurtre doit être vulgarisé, commenté. Sa face hideuse et criminelle doit être plaquée sur les écrans des télés et commentée en boucle dans les émissions radiophoniques», dit-il. 
 
Mbaye THIANDOUM
 
 
 
 
 
 
 

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