TEST ANTIDOPAGE APRES LE COMBAT ROYAL : Modou Lo s'aligne, Siteu refuse à ses risques et périls




 
L’Organisation nationale antidopage sportif (Onads) a procédé à un test antidopage sur le roi des arènes Modou Lo.  Après le combat, selon le président de l’écurie Rock Energie, Xaragne Lo est resté pendant deux tours d'horloge à l’Arène nationale.  Son adversaire Siteu lui a tout simplement refusé de se faire tester. Ceci pourrait être suivi de sanction, mais en attendant les résultats de Modou Lô sont espérés dans quelques jours. 
 
Modou Lo-Siteu suite et pas fin. Le lendemain de combat révèle encore des dossiers dont celui des tests antidopage. Le témoignage de Khadim Gadiaga a jeté un froid entre Siteu et Modou Lo. Lors d’une intervention télévisée, le président de l’écurie Rock Energie a exprimé sa vive contrariété envers Siteu, accusé d’avoir éludé un contrôle antidopage.
Cette attitude de Siteu, postérieure à la victoire de Modou Lo, a fortement déplu. Gadiaga décrit ce refus comme un geste irrespectueux, augmentant la tension dans ce duel déjà sous haute pression.
Le camp de Modou Lo juge cette situation inadmissible et ne cache pas son mécontentement. Ce manquement à une obligation cruciale après un combat de cette ampleur est vu comme un affront
"Modou Lo à fait un test antidopage. On a fait deux heures avant de quitter le stade parce que Modou Lo devait uriner deux fois", renseigne Khadim Gadiaga qui rajoute : "en revanche, Siteu n'a pas voulu faire le test. Si c'était dans d'autres disciplines comme l'athlétisme, les tests sont obligatoires. Il peut encourir des sanctions telles que le retrait de sa médaille. C'est donc important pour les lutteurs de connaître les contenus des règlements. La lutte est un sport qui est régi par des textes qu'il faut respecter. En boxe, les tests font perdre des victoires. En lutte aussi ça doit être pareil. Un lutteur qui refuse de faire le test doit voir son verdict cassé, même s'il a terrassé son adversaire au vu de tout le monde au milieu de l'arène". ,
Selon l’ancien lutteur, "Modou Lô a accepté parce qu'il est encadré d'intellectuels, d'un bon staff. Et malgré qu'on soit resté aussi longtemps à l'Arène nationale, les supporters nous ont attendus. Un bon encadrement est très important pour un lutteur".
 
 
Le président du Cng s'abstient de tout commentaires, l’Organisation nationale antidopage sportif (Onads) en coordination
 
 
A l'annonce du test antidopage effectué sur Modou Lo juste après son combat, comme ça se fait dans d’autres disciplines, sur d’autres athlètes, nous avons tenté de joindre au téléphone le président du Cng de lutte Pierre Malick Ngom ainsi que Mme Goudiaby qui se trouve être la secrétaire générale de l’Organisation nationale antidopage sportif (Onads). Malick Ngom nous a confié qu'il n’était "pas encore dans les dispositions de se prononcer à ce sujet". Il préfère "attendre pour connaître les tenants et aboutissants de ce dossier".
De leur côté,  ceux qui ont envoyé une équipe au niveau du Cng de lutte pour effectuer les tests de dépistage à Modou Lô, de par la voix de leur secrétaire générale,  nous ont rétorqué être "une organisation qui doit d'abord se réunir pour non seulement voir les résultats du test de Xaragne Lo, mais aussi de statuer sur Siteu qui a refusé catégoriquement de se faire tester. Affaire à suivre.
 
 
L'antidopage existe au Cng depuis belle lurette, Dr Alioune Sarr en avait fait une exigence depuis 2014
 
 
Dès qu’on parle de dopage de sportifs au Sénégal, on pointe un doigt accusateur aux lutteurs. Pour autant, le Comité national de gestion (Cng), la structure en charge de l’administration et du fonctionnement de la lutte, ne s’en offusque pas. Parce que convaincue, elle aussi, que l’arène est minée par des pratiques qui ne favorisent pas la pratique saine et la concurrence entre les compétiteurs.
Les lutteurs ont l’obligation de déférer aux convocations de l’Onads. La violation du règlement expose le fautif à des sanctions qui seront corsées par le Cng.
Ainsi, le Cng, dirigé alors par le Dr Alioune Sarr, prévenait en 2014 les lutteurs qui seraient tentés de refuser de déférer aux convocations de l’Organisation nationale antidopage du Sénégal (Onads) des risques encourus.
"Nous avons insisté auprès de la direction administrative pour qu’il y ait une large diffusion de l’information contenue dans la circulaire de l’Onads envoyée au Cng. Que les lutteurs comprennent que les tests peuvent se faire de façon inopinée, tant au stade, au niveau de leur habitation et sur les lieux d’entraînement. Et si ceux qui doivent faire les prélèvements passent, deux ou trois fois, sans les trouver, on les considère comme des gens qui sont dopés. Et les sanctions peuvent tomber", indiquait le président du Cng, Dr Alioune Sarr.
Et de marteler : "chaque fois qu’ils (les athlètes) doivent se déplacer, ils doivent laisser l’adresse exacte pour que, même en dehors du pays, des prélèvements puissent être faits. Les récalcitrants, comme tout fautif, courent un risque. En fonction de ce que prévoit le règlement, ils seront sanctionnés sans état d’âme. L’Orad ou l’Onads prendra sa décision et nous ne ferons que la confirmer et, au besoin, la corser".
Le président du Cng soutient même que "ceux qui seront contrôlés positifs seront rayés des cartes de la pratique du sport, il y aura des avertissements, des sanctions sur un an, deux ou trois ans, voire la radiation, s’il y a des récidivistes".
Mais hélas, pas de suite sur ces décisions au combien importantes pour tout athlètes de haut niveau.
 
 
Pas encore de toilettage des textes, les sanctions financières attendues ce mardi
 
 
L'ère Malick Ngom ne passera pas sans sanction financière à l'endroit des lutteurs. Ça commencera dès ce mardi par le combat royal Modou Lo-Siteu. Ceci s’explique par le non-toilettage des textes du Cng de lutte qui permettra de revoir cet aspect tant décrié du temps du Dr Alioune Sarr ainsi que sous la direction de Bira Sène. 
Ainsi les sanctions financières seront connues ce mardi et le Tarkinda n'est pas au bout de sa peine. Siteu risque de perdre une grosse somme de son reliquat.  Certainement, les faits qui lui seront reprochés, après le rapport des superviseurs et des arbitres déposé sur la table du directeur administratif, les 3 avertissements dont 2 sorties flagrants et 1 passivité ainsi que l'excès d'accompagnants et les barrières qu'il a franchies alors que des périmètres ont bien été établis.
De son côté, Modou Lo ne perdra pas beaucoup. Il lui sera certainement reproché d’être resté dans l'enceinte avec son entraineur alors que le temps qui leur était fixé pour le démarrage du combat était dépassé.
 
 
 
 
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