La célébration de la nuit du Saint-Valentin, au quartier Darou Salam 2 de la cité Fass Mbao, a été perturbée par une rocambolesque affaire de vol de bébé, qui a tout l’air d’un enlèvement avorté d’enfant. Cette nuit-là, la maman de la fillette dort avec ses sœurs dans une chambre, située à l’étage de la maison, dont la porte ne se ferme pas à clef. Mais, vers 4 h du matin, soutiennent des voisins, une des filles sent la présence d’un intrus dans la pièce sombre, mais croit qu’il s’agit de sa frangine Anna D. avec son bébé, et se garde d’alerter les autres.
Le malfrat confond le couloir de la sortie avec les toilettes et s’enferme à l’intérieur
L’intrus se fait discret, fouille dans les sacs à main des filles et dérobe des effets pour femme (un pantalon collant, du rosa) et un billet de 1000 F. Le butin en poche, il s’approche du bébé de 4 mois, endormi sur un matelas, le retire en douceur du sein de sa maman et le prend dans les bras. Gagnée par l’instinct maternel, la fille mère se réveille en sursaut, tombe sur l’intrus et l’interpelle. Celui-ci garde le silence, tient l’enfant dans les bras et tente de sortir. La jeune femme bondit du lit, reprend son bébé et empoigne le gus. Qui se défait avec force de l’étreinte, quitte la pièce et prend la fuite. Mais, dans sa folle course, il confond le couloir de la sortie avec les toilettes, s’engouffre dans une des cabines et s’enferme à clef à l’intérieur.
La foule défonce la porte des WC et lynche le gus ; un colocataire gendarme évite le pire
Alertés par les cris de détresse, les parents de la maman du bébé arrivent, se dirigent vers les toilettes et somment le visiteur nocturne indélicat de sortir. Le gus, craignant pour sa vie, oppose un niet catégorique et s’arc-boute à la serrure de la cabine des WC. Les gens utilisent la force, défoncent la porte et extirpent le malfrat de la pièce. Ils le traînent avec violence dans la cour de la maison, le ligotent solidement et lui infligent un horrible lynchage en règle. Un colocataire gendarme entend le boucan, s’interpose et conduit le délinquant à la brigade de gendarmerie de la Zone franche industrielle de Mbao.
Le voleur de bébé avoue son forfait et se justifie par un souci de gagner de l’argent
Lors de son interpellation par la famille de la mère de l’enfant, rapportent des voisins, le mis en cause passe aux aveux et explique son forfait par un besoin d’argent frais pour résoudre quelques soucis financiers urgents. Mais, face aux gendarmes enquêteurs, le délinquant change de version et soutient être dans un état d’ébriété au moment des faits. Il a fait l’objet d’une procédure, ce avant d’être présenté devant le procureur pour les incriminations pénales retenues.
Vieux Père NDIAYE