Souk



 
A entendre Niangal, reconfinement s’il y aura, ce sera bien après la Tabaski. Car la condition qui y est attachée, c’est si les Sunugaaliens ne se mettent pas à respecter les gestes barrières, à porter le masque et à éviter les rassemblements et les déplacements. Et comme on peut parier un mouton que les destinataires du message se sont bouché les oreilles, le constat sera fait – après Tabaski -  que le relâchement a persisté et que «les transports en commun toutes directions» ont réalisé de bonnes affaires. Car Goorgoorlu, après une année à trimer comme camelot dans les rues de Ndakaaru, ne ratera jamais cette occasion de retrouver sa dulcinée, ses marmots et de grignoter quelques lamelles de viande séchée, là-bas, dans son lointain patelin. En attendant le rush du départ à partir de ce lundi, Ndakaaru est devenu un grand souk en plein air, doublé d’un parc à bestiaux, où embouteillages monstres, pollution sonore et fricfrac des pickpockets rythment le quotidien. Les béliers destinés au sacrifice sont bien là, dodus à souhait, mais les pères de famille ne se bousculent pas encore. Le round d’observation entre vendeur et acheteur se déroule sans vague, chacun jouant sur les nerfs de l’autre. Bonne fête de Tabaski !
Waa Ji
 
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