Pour des faits de coups et blessures volontaires, Ababacar Mbaye a traîné hier son fils aîné Pape Mouridi devant le tribunal d'instance de Dakar. Ce dernier avait roué de coups son père qui lui avait demandé d'enlever la teinte de ses cheveux.
S'ils n'ont pas réussi à laver le linge sale en famille, peut-être, au sortir de cette affaire, ils vont régler les choses dans le calme afin que la paix revienne dans le foyer. Mais, en attendant, Pape Mouridi (18 ans) va répondre de ses actes.Pour des faits de coups et blessures volontaires ayant entraîné une incapacité temporaire de travail de 5 jours, ce dernier a été traduit hier devant le tribunal d’instante de Dakar par son père, Ababacar Mbaye. Le tort de ce dernier : avoir tout simplement demandé à son fils de se débarrasser de la teinte qu'il avait mise sur ses cheveux. En réponse, le fils a roué de coups de poing le pater. Pire, ill’abreuve d'injures avant de quitter les lieux.
A la barre hier, il a décrit son fils comme quelqu'un de violent. D’ailleurs, indique Ababacar Mbaye, son fils a été expulsé de son établissement scolaire pour des faits de détention d’arme et d'absentéisme.
Appelé à la barre, le mis en cause a déclaré que c'est en fait son père qui lui assénait des coups de parapluie. Soulignant ainsi que son géniteur est en instance de divorce avec sa mère, il a ajouté : «il pense que j'ai pris parti pour ma mère».
Appelée à témoigner, sa mère Oumy Guèye l'a disculpé à la barre, tout en imputant au père les coups que son fils a reçus. Selon la dame, son garçon n'a jamais levé la main sur son père. Et qu'il ne faisait qu'esquiver les coups que lui infligeait son ex-mari.
Avocat de la partie civile, Me Ndoumbé Wone a, dans sa plaidoirie, souhaité une décision d'apaisement. Le parquet, à son tour, a indiqué que le mis en cause peut être considéré comme victime dans cette procédure de divorce entre ses parents. Au regard de cela, il s'est rapporté à la décision du tribunal à propos de la peine. Me Idrissa Sakho a pour sa part sollicité la relaxe. Délibéré demain.
Fatou D. DIONE