Sirupeux



La guerre du sucre est entrée dans une phase cruciale née de la crise mondiale ambiante et de l’entrée en Ramadan des Sunugaaliens. Aussi, les acteurs, l’industriel et les commerçants, lancent leurs missiles par presse interposée. C’est connu, entre ataaya, bissap, ginger et autres jus, sans compter le petit-déj, le laax et autres gâteries de nos cérémonies familiales, le Sunugaalien adore le sirupeux. Et plus Goorgoorlu ingurgite du glucose, plus se sucrent les trois mousquetaires que sont l’Etat, la Css et les banabanas. Et c’est lors du partage du butin qu’ils se crêpent le chignon, alors que nous trinquons en payant cher pour édulcorer nos mets, mais aussi pour élever notre glycémie. Et dans le topo actuel, disons-le, les commerçants n’ont pas tort de réclamer la révision du statut de la Css. Car, dans tous les cas de figure, recycler cette entreprise en utilisant ses terres à cultiver autre chose et laisser importer le sucre est mieux pour tous. Pour des raisons évidentes de rentrées douanières, l’Etat ne va jamais tarir l’import. Et comme la Css n’est plus vitale, arrêtons la guerre de la mélasse et redistribuons les rôles pour que chacun puisse sucrer «ses trois normaux» sans problème.
Waa Ji
 
LES ECHOS

Dans la même rubrique :