En conférence de presse ce dimanche, Malick Gakou a balayé d’un revers de main les accusations brandies sur sa nationalité polonaise.
Depuis la découverte de la double nationalité de Rose Wardini, les suspicions de double nationalité des candidats enflent. Le candidat de la coalition «Gakou 2024» est pointé du doigt aussi, comme ayant la nationalité polonaise. En conférence de presse dimanche, Malick Gakou clôt le débat. «J’affirme solennellement, après avoir eu des échos d'enquêtes sur ma supposée nationalité polonaise, que je suis de nationalité exclusivement sénégalaise», assure-t-il.
Amadou Ba et es autres candidats invités à brandir leur quitus fiscal
Malick Gakou ne s’en arrête pas là. Après avoir brandi son quitus fiscal pour prouver qu’il est tout à fait en règle avec la fiscalité, il a invité le candidat de la majorité à en faire autant. Malick Gakou demande à Amadou Bâ de prouver sa régularité devant le fisc. «J'exhorte tous les candidats, le Premier ministre Amadou Ba en premier, à procéder de la sorte pour faire la lumière sur leur nationalité et leur rapport avec la fiscalité», défie Malick Gakou. «Nous ne saurions admettre que des candidats comme Karim Wade, et peut-être Mme Rose Wardini, soient exclus de la course, au moment où d'autres candidats sur la liste définitive ne sont peut-être pas exempts de reproches. Dans la même veine, l'affaire de corruption de deux membres du Conseil constitutionnel doit être tirée au clair pour permettre aux juges constitutionnels d'être plus à l'aise dans leurs missions de contrôle et de régulation du processus électoral», fait-il savoir.
Proposition de calendrier
S’agissant de la tenue de la présidentielle, le candidat de la coalition «Gakou 2024» a proposé un calendrier qui se tient au mois de mars. «Nous proposons la date 3 mars 2024 pour le premier tour du scrutin, la proclamation provisoire des résultats le 8 mars, la période contentieuse de 72h soit jusqu'au 11 mars, 5 jours au Conseil constitutionnel pour l’examen des recours et proclamation des résultats officiels le 17 mars. S'il y a second tour, il intervient le deuxième dimanche suivant le prononcé de la décision du Conseil constitutionnel, ce qui pourrait être le dimanche 31 mars. Pour ce faire, la campagne électorale est ramenée à 10 jours au lieu de 21», propose-t-il.
Oui pour des concertations, mais le temps du dialogue est révolu
Malick Gackou a, à cette occasion, balayé d’un revers de main la proposition du dialogue annoncée par le président de la République. «Personne ne connaît ce qui pourrait être la motivation d’un dialogue. J’accepte des concertations pour fixer la présidentielle, mais le temps du dialogue est révolu. Cce qui est important et urgent, c’est de tenir la présidentielle à date échue et que la passation se fasse le 2 avril 2024», conclut Malick Gakou.
Baye Modou SARR