Dans un entretien avec Post United, Keita Baldé, l’international sénégalais et attaquant de Monza, est revenu sur une période sombre de sa carrière. L’ancien joueur de Spartak Moscou a été suspendu trois mois pour un contrôle antidopage, qui lui valut son absence dans les rangs sénégalais à la Coupe du monde 2022 au Qatar. Diao Baldé parle d’absurdité.
La suspension de Keita Baldé en 2022, qui a remporté en février dernier la Coupe d'Afrique des nations avec le Sénégal, avait compromis sa participation au Mondial au Qatar, du 20 novembre au 18 décembre 2022. Il avait été suspendu pour violation d'un contrôle antidopage.
Au micro de Post United, l’actuel buteur de Monza a levé le voile sur sa suspension. « Les gens ne connaissent pas la vérité, c’est clair, constate-t-il. On m’a suspendu pour avoir eu une dispute avec l’agent du contrôle antidopage, pas pour dopage ou pour avoir fumé la pipe. On venait de perdre un match 4-0, mais l’agent agissait de façon drôle, en me demandant mon maillot et des photos. Et je lui ai dit « reste professionnel et fais bien tes affaires ». Puis il a perdu contact avec moi pendant quelques minutes parce que l’entraîneur avait fermé la porte des vestiaires puisqu’on venait de perdre lourdement. »
Suspendu pour trois mois, Keita Baldé était out pour disputer la Coupe du monde 2022 avec le Sénégal. Cet échange houleux avec l’agent de contrôle antidopage avait coûté à l’ancien joueur de l’Inter Milan sa deuxième Coupe du monde avec les Lions. « J’ai reçu une lettre me notifiant ma suspension. Je me suis dit ‘’c’est très bien (rires)’’. Ce qui m’a le plus blessé au cœur, c’est le fait d’avoir raté ma deuxième Coupe du monde. Le sélectionneur m’a appelé en me disant qu’il avait besoin de moi. Mais j’ai raté le Mondial au Qatar à cause de cette absurdité », justifie-t-il.
Comparant sa situation à des joueurs qui ont réellement été suspendus pour dopage, Keita Baldé déplore le différent traitement de faveur entre les footballeurs. « Oui, si j’avais fait quelque chose de mal, comme du dopage, amen. Mais ça m’est arrivé à moi, pour cette absurdité. Trois mois de suspension, vraiment ? Regardez des joueurs comme Paul Pogba ou Papu Gómez. Ma suspension n’était pas pour avoir pris un produit. Mais ça m’attrape alors qu’on jouait la Coupe du monde. Je devais y aller (au Qatar), ça aurait été ma deuxième Coupe du monde, et je voulais en jouer quatre dans ma carrière. »