Au terme de l’atelier intensif de structuration du programme Pse-Priorité jeunesse, le coût dudit programme a été évalué pour la première phase 2024-2028 à 325,3 milliards francs Cfa, dont 6,5 milliards consacrés à la mise en œuvre de 16 réformes prioritaires. La mise en œuvre de ce programme va générer plus de 92.000 emplois directs à l’horizon 2028.
« Depuis 2012, d’importantes initiatives visant à accompagner la jeunesse ont été mises en place par le Gouvernement. Toutefois, il est ressorti du diagnostic qu’en dépit de toutes ces actions, les problèmes et les besoins persistent et soulèvent ainsi des questions liées à l’efficacité et à la pertinence des options politiques et stratégiques dans le secteur de la jeunesse ». C’est l’avis du Directeur général du Bureau opérationnel de suivi du Pse (Bos), El Ousseyni Kane qui, pour apporter des réponses structurelles aux problématiques de la jeunesse sénégalaise, a initié un atelier intensif de structuration qui a duré cinq semaines, en relation avec le ministère de la Jeunesse, de l’Emploi et de l’Entreprenariat et avec l’appui de l’Union Européenne, entre autres partenaires techniques et financiers. Au terme de ce Lab, les résultats ont été partagés en présence du ministre de la Jeunesse, Pape Malick Ndour. En effet, le Pse-Priorité jeunesse se veut être l’unique cadre de référence des interventions futures de l’État et ses partenaires en direction de la jeunesse, notamment dans les domaines de l’éducation, la formation, la citoyenneté, l’emploi et l’employabilité, la santé, la culture et les loisirs. A cet effet, 19 projets, dont 07 communautaires, 08 publics et 04 privés, ont été accompagnés dans le Lab pour un investissement attendu de près de 295 milliards francs Cfa et l’insertion de 78.452 jeunes, avec la création de plus de 92.726 emplois directs à l’horizon 2028. 16 réformes dans les domaines de la formation professionnelle, de l’amélioration du système éducatif, la mise en place d’un système de délégation de service public pour la jeunesse, du développement de la stratégie de volontariat, de la protection sociale, et de l’implication des jeunes dans les instances de décisions, ont été également maturées. Ainsi, le coût global du programme est estimé dans sa première phase 2024-2028 à 325,3 milliards francs Cfa, dont 6,5 milliards consacrés à la mise en œuvre des réformes prioritaires.
Les jeunes ne sont pas seulement des réceptacles de nos politiques …
A la suite de l’exposition des grandes lignes du Pse-priorité jeunesse, El Ousseyni Kane n’a pas manqué de vanter le rapport pour répondre aux questions de la jeunesse. « A ce stade de la vie de notre pays, aucun sujet ne pourrait être plus crucial, plus pertinent et plus porteur d’avenir que celui de la prise en main de la question des jeunes. Ce que nous avons à travers cette structuration du programme jeunesse transcende le rapport, les données, les graphiques : c’est une déclaration de foi de la jeunesse sénégalaise, une reconnaissance de leur valeur, leur créativité et de leur détermination à bâtir un avenir brillant pour notre pays. Notre démarche a réussi à démontrer que les jeunes ne sont pas seulement des réceptacles de nos politiques, ils sont des créateurs de changement, des acteurs du progrès et les bâtisseurs de demain », indique le patron du Bos qui considère le document de Pse-Pj comme le fruit d’un engagement passionné de l’ensemble des acteurs qui travaillent dans les questions de jeunesse.
Aider la jeunesse à croire que son avenir se trouve au Sénégal
Poursuivant, M. Kane est d’avis que le Pse-priorité jeunesse présenté au ministre de la Jeunesse dépasse les besoins conjoncturels. « Il doit créer un avenir où chaque jeune a la possibilité de réaliser son potentiel, de rêver grand et de contribuer au succès de notre pays. Nous ne devons pas décevoir. Nous n’avons pas le droit de décevoir et on ne va pas nous pardonner si on déçoit. Et ne pas décevoir, c’est réussir le défi de la mise en œuvre de la feuille de route. Nous devons maintenir la dynamique de manière transparente, participative et inclusive parce que nous avons une population à plus 72% de moins de moins de 35 ans. On doit aider cette jeunesse à croire que son avenir se trouve au Sénégal, pas ailleurs », plaide le patron du Bos. A l’en croire, le ministre de la Jeunesse peut marquer l’histoire du Sénégal en mettant en œuvre ce projet. « Ensemble, nous pouvons bâtir un avenir où la jeunesse peut croire que l’El Dorado se trouve au Sénégal et non ailleurs », tranche El Ousseyni Kane.
M. CISS