SOULEYMANE NDIAYE, SG DE LA S2D, MEMBRE DE BBY : « Une élection libre, transparente et inclusive ne pourra pas se tenir avant le 2 avril … répondez au dialogue »




 
 
 
Le secrétaire général de la Synergie pour le développement durable (S2D) est convaincu que la présidentielle ne pourra pas se tenir avant le 2 avril. Souleymane Ndiaye, membre des leaders de la mouvance présidentielle, croit que seul le dialogue peut juguler cette tension politique et être l’occasion où une nouvelle date pour la présidentielle pourra être fixée.
 
Après avoir réaffirmé sa loyauté au président de la République, le Sg de la Synergie pour le développement durable (S2D), membre des leaders de Benno Bokk Yakaar (Bby) a encore jeté de grosses pierres dans le jardin de responsables de la mouvance présidentielle qui ont préféré se taire. Souleymane Ndiaye a dénoncé un mutisme complice au moment où le Président Macky Sall semble être mis dos au mur.
 
 
"Meilleurs délais ne veut pas dire dans les plus brefs délais"
 
Face à la presse hier, le Directeur général de la Sapco est revenu sur la décision du Conseil constitutionnel qui a tout bonnement annulé le décret abrogeant celui qui a convoqué le collège électoral et la loi prorogeant le mandat du président de la République. « Le Conseil constitutionnel a ordonné la tenue de la présidentielle dans les meilleurs délais. Il faut qu’on soit clair : ‘’meilleurs délais’’ ne veut pas dire dans les plus brefs délais. Cela veut dire qu’il faut que toutes les conditions soient réunies. Le Conseil constitutionnel est convaincu que la présidentielle ne peut pas se tenir dans cette situation de contestation de toutes parts. C’est pourquoi il a invité les acteurs à aller se concerter pour fixer une nouvelle date. Avec cette situation confuse, cette élection ne peut pas se tenir avant le 2 avril », fait-il savoir.
 
"Le Président Macky Sall ne sera plus président que lorsqu'il procédera à la passation du pouvoir "
 
Devant cette situation, Souleymane Ndiaye approuve le dialogue appelé par le président de la coalition Benno Bokk Yakaar. Une concertation qu’il estime être le dernier remède pour mettre les jalons de la bonne organisation de la présidentielle. « C’est pourquoi j’appelle tout le monde au dialogue. Le Conseil a précisé aussi que les acteurs doivent se concerter. Donc il nous faut un dialogue qui va réunir le pouvoir, l’opposition et la société civile. De concert, nous allons fixer une date pour le scrutin, organiser une élection inclusive, libre, transparente sans aucune contestation. Le Président Macky Sall ne sera plus le président que lorsqu'il procédera à la passation du pouvoir. Il n’est mentionné nulle part que le président doit quitter le pouvoir à telle date. Les dispositions qui le permettent ne sont pas encore réunies : démission, décès, impossibilité de gouverner », clarifie le Sg de la S2D membre de la mouvance présidentielle.
Baye Modou SARR
 
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