SOPHIE GLADIMA, MINISTRE DES ENERGIES ET DU PETROLE : «Des services publics d’électricité prospères, performants, efficaces et rentables sur le continent sont essentiels pour le développement de l’économie du continent»



 
 
Le 20e Congrès de l’Association des Sociétés nationales d’Electricité d’Afrique (Asea) a été ouvert officiellement ce dimanche 17 juillet 2022 au Centre International de Conférences Abdou Diouf (Cicad) de Diamniadio. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre du Pétroles et des Energies, Aïssatou Sophie Gladima, en présence de son homologue Zambien, M. Peter Kapala, de M. Kevin Kariuki, vice-président de la Banque africaine de développement (Bad) en charge de l’énergie, du climat et de la croissance verte.
 
 
Pour Sophie Gladima, ministre des Energies  et du Pétrole, les acteurs du secteur de l’électricité dépendent du bon fonctionnement de la compagnie d’électricité : producteurs, consommateurs, gouvernements et même régulateurs. Pour elle, les  services publics d’électricité sont les pièces maîtresses du secteur de l’électricité dans toute économie. «Des services publics d’électricité prospères, performants, efficaces et rentables sur le continent sont essentielles pour le développement de l’économie du continent», soutient-elle.
 
 
Pendant trois jours, plus de 1000 participants vont débattre autour du thème principal : «La nécessité de service public et la performance des sociétés africaines d’électricité».Le ministre du Pétrole et des Energies, Sophie Gladima, est revenue sur les enjeux de l’énergie en Afrique. Pour elle, la question de l’énergie revêt une dimension capitale pour le développement de notre continent face aux multiples enjeux de l’emploi de nos jeunes, l’accès des populations à l’éducation et à la santé, l’autosuffisance alimentaire, la transformation de nos produits, et plus généralement la création de richesses.«En Afrique, plus de 640 millions d'Africains n'ont pas accès à l'énergie, ce qui correspond à un taux d'accès légèrement supérieur à 40%, le niveau le plus faible au monde. La consommation d'électricité par habitant en Afrique subsaharienne (Afrique du Sud exclue) est de 180 kWh, contre 13.000 kWh par habitant aux États-Unis et 6500 kWh en Europe», laisse-t-elle entendre
Avant de poursuivre : «notre continent regorge pourtant de ressources énergétiques formidables, mais toujours trop faiblement exploitées. Le continent détient plus de 10 térawatts de potentiel solaire, 350 gigawatts de potentiel hydroélectrique, 110 gigawatts de potentiel éolien, et 15 gigawatts en plus de potentiel géothermique. Cela n’inclut pas le charbon et le gaz, qui peuvent fournir une partie de l’électricité la moins chère du continent. L’Afrique ne peut fournir d’énergie à ses foyers ni à ses entreprises, à moins de libérer cet énorme potentiel d’énergies renouvelables et de le combiner avec l’énergie conventionnelle pour électrifier et éclairer le continent».
Elle a par ailleurs fait savoir que les acteurs du secteur de l’électricité dépendent du bon fonctionnement de la compagnie d’électricité : producteurs, consommateurs, gouvernements et même régulateurs.
 
 
 
Papa MadembaBitèye : «les exigences de réussite et de résultats ne doivent plus être exclusives au secteur privé»
 
Pour le Dg de la Senelec, Papa MadembaBitèye , qui est désormais président de l’Asea, il est temps de se départir du rideau gouvernemental ou de l’Etat afin d’être à la hauteur des attentes de résultats à l’image du secteur privé. Pour lui, il faut se résoudre à bouleverser cette croyance de l’inadéquation entre la performance et le service public, car, soutient-il, les exigences de réussite et de résultats ne doivent plus être exclusives au secteur privé.«Nous devons désormais nous libérer des vieilles croyances et des habitudes obsolètes qui nous faisaient croire à tort que le service public et la performance sont des propositions antinomiques ou qui doivent s’exclure mutuellement.Il est révolu ce temps où une entreprise publique pouvait continuer à exister tout en restant en deçà de ce que l’on pouvait attendre d’elle, simplement parce que les résultats n’étaient pas les éléments de référence dans l’appréciation de sa raison d’être», martèle le patron de Senelec.
 
Khadidjatou DIAKHATE
 
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