SON GRAND-FRÈRE BOUFFE SA PART D'HÉRITAGE ESTIMÉE À 4 MILLIONS : Hélène Marcel Dieng traduit en justice Pierre André Dieng, mais le procureur sollicite sa relaxe pure



Traîné par sa petite-sœur Hélène Marcel Dieng hier devant le juge correctionnel de Dakar, pour sa part d'héritage estimée à 4 millions, Pierre André Dieng pourrait s'en sortir la tête haute. Car, le procureur a sollicité que ce prévenu soit renvoyé des fins de la poursuite pour abus de confiance sans peine, ni dépens. Délibéré le 17 septembre prochain.

Encore une fois, voilà une histoire d'héritage qui oppose un frère et une sœur. La pomme de discorde tourne autour de 4 millions. C’est Hélène Marcel Dieng qui a attrait hier son grand-frère Pierre André Dieng devant le tribunal correctionnel de Dakar pour des faits d'abus de confiance. «Après le décès de mon père, mes autres frères et lui se sont partagé l’héritage. Je ne savais plus ce qui se passait dans la maison. Le 17 décembre, il m’a donné 150.000 francs Cfa pour les fêtes de Noël. Je suis divorcée et je vis seule dans mon appartement», dit-elle. Interrogé, le prévenu Pierre André Dieng a tout réfuté. «Notre père est décédé en 2013. Et, depuis le 17 décembre 2014 jusqu’en 2019, elle reçoit de l’argent. Elle a en tout reçu 1 million 590 mille F Cfa. Nous sommes 6 héritiers et elle vient en deuxième position. Je détiens toutes les pièces prouvant cela», a-t-il indiqué. Et de poursuivre : «je n’ai rien accaparé. Chacun de mes frères m’a donné individuellement une procuration. Elle et une autre sœur bloquent la liquidation de la maison. En tout, j'ai encaissé 21.650.000 F Cfa. Au fur et à mesure des besoins, je leur donne de l’argent. Après 4 ans de gestion, c’est elle qui crée des problèmes», explique Pierre André Dieng, à qui l'avocat de la partie civile a réclamé 4 millions Cfa. Faisant ses réquisitions, le représentant du maître des poursuites a tout bonnement requis que Pierre André Dieng soit renvoyé des fins de la poursuite sans peine ni dépens.
Suivant le parquet dans ses réquisitions, l'avocat de la défense a sollicité la relaxe de son client parce que, selon lui, rien ne permet d’établir un abus de confiance dans cette affaire. Après les débats, le tribunal a fixé le délibéré pour le 17 septembre prochain.

Fatou D. DIONE
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