Ressusciter, réorganiser et transformer le système de fonctionnement des Sonadis en une grande centrale d’achat de produits alimentaires de base avec des annexes sur l’étendue du territoire national avec un Comité de gestion inclusif aux fins de définir ensemble des tarifs préférentiels au bénéfice des populations. C’est la contribution de l’architecte membre de la coalition Diomaye Président, Ousseynou Faye, pour contribuer à baisser les prix des denrées de premières nécessité.
Architecte, conseil, président de parti et membre de la coalition «Diomaye Président», Ousseynou Faye a préconisé des solutions de réorganisation et de baisse des prix de produits alimentaires de base ; mais également des solutions d’économie et de création de recettes et investissements d’urgence à réaliser. S’agissant de la baisse des prix des denrées de première nécessité, il propose la création de centrales d’achat de distribution de produits alimentaires de base. A l’en croire, le système de fonctionnement de la Sonadis des 1970 sera ressuscité, réorganisé et transformé en une grande centrale d’achats de produits alimentaires de base avec des annexes sur l’étendue du Territoire National. Les producteurs (cultivateurs, éleveurs, pêcheurs entre autres, dit-il, vont se regrouper à cet effet en coopératives pour chaque secteur avec un Comité de gestion inclusif sous la supervision des Services de l’Etat, aux fins de définir ensemble des tarifs préférentiels au bénéfice des populations. Cela implique une réorganisation de tous les secteurs de productions primaires et une création d’emplois permanents et temporaires est attendue.
Imposer un visa de contrôle des permis de construire délivrés par l’Ordre des architectes du Sénégal
Sur autre registre, l’architecte a déploré les dépenses annuelles liées aux locations d’immeubles pour abriter un certain nombre de Services de l’Etat et de Sociétés nationales. Ce qui coûte excessivement cher aux contribuables sénégalais. Le coût de location des services de l’Etat, ministères, sociétés nationales etc…, avoisine, dit-il, plus de 5 milliards par an, alors que certains édifices du patrimoine bâti en état de réhabilitation attendent d’être rénovés et exploités. S’agissant des permis de construire, il révèle qu’environ 20.000 dossiers de demandes sont délivrés par an sans le contrôle de l’Ordre des architectes du Sénégal. «Ce manquement serait, en partie, la cause de bâtiments en cours de construction qui s’écroulent avant leur réception», indique l’architecte. Ainsi, pour minimiser ces risques, il serait urgent, d’imposer un Visa de Contrôle des dossiers de demande de Permis de Construire délivré par l’Ordre des architectes du Sénégal contre un timbre fiscal minimal de 15.000 francs selon la taille du Projet. Une ristourne forfaitaire, dit-il, sera allouée à l’Ordre des architectes du Sénégal pour soutenir leur fonctionnement. «Il sera aussi prévu, une assistance architecturale mensuelle des travaux en collaboration avec l’Architecte d’opération», préconise l’homme de l’art.
Création de Complexes Multifonctionnels Nationaux
Poursuivant, il préconise la création de Complexes multifonctionnels nationaux qui seront un espace d’enseignement intégrant des structures de formations, d’éducation sportive, d’encadrement, de cultures, de pratiques cultuelles, de loisirs, etc. Ils seront composés selon les spécificités de chaque région ou département en tenant compte des aspects démographiques. Cela va permettre la généralisation des sports de masse sur l’étendue du territoire national ; la valorisation des activités culturelles et populaires ; la valorisation des secteurs de productions primaires et la création d’emplois permanents et temporaires.
Réorganisation des Villages en Espace Semi-Urbain
S’agissant de la réorganisation des villages en espaces semi-urbain, l’architecte préconise l’élaboration de nouveaux Plans directeurs d’urbanisme (Pdu), en remplacement de l’actuel Pdu Horizon 2035 qui ne répond pas, selon lui, aux réalités d’occupation des sols. Il plaide aussi pour la numérotation massive des différents sols en Titre foncier ou Bail ; l’identification des servitudes non aedificandi/Tni ; la création de Pôles de développement comprenant : des zones d’activités économiques de base ; des coopératives de gestion et de commercialisation ; des infrastructures de base : sanitaires, hydrauliques, électriques, voirie et réseaux divers (Vrd), scolaires, sportives, routières, espaces d’animations… Sans occulter la création de réserves d’extension.
Conception d’autoponts innovants
En ce qui concerne les autoponts, l’architecte estime qu’une nouvelle conception, plus légère et moins lourde (béton) et moins encombrante (bloquant toute perspective visuelle), devrait être considérée pour que les implantations soient plus agréables et dynamiques. « Les types de matériaux seront choisis selon les emplacements. Il sera aussi recommandé de planter des arbres et autres espèces végétales pour agrémenter les espaces. Les terre-pleins (séparation des voies à double sens), trottoirs et autres aménagements urbains doivent être pris en compte pour un meilleur environnement», précise M. Faye.
Concernant les gares routières, il invite l’Etat à prendre les dispositions techniques pour entamer les réfections et améliorer les conditions de circulation et de gestion de ces espaces importants pour les populations. Il s’agira d’une réorganisation sous forme d’un Comité de Gestion renforcé qui aura pour mission la création et la gestion des espaces fonctionnels ; la sécurisation des biens et des personnes et la création d’emploi.
M. CISS