Hier, des centaines de Sénégalais ont répondu au sit-in appelé par le Groupe Walfadjri pour la libération de Pape Ndiaye. Prenant la parole, Me Cheikh Niass, administrateur du Groupe Walfadjri a mis en garde le Président Macky Sall qui, selon lui, multiplie les dérives. Estimanty que Ousmane Sonko est le golden boy de la scène politique sénégalaise de la même manière que Wally Seck l’est dans le monde de la musique, Cheikh Niass rappelle qu’il va avoir 35 ans cette année et que si la situation n’est pas réglée, il va se présenter à la présidentielle de 2024.
Des centaines de Sénégalais se sont rassemblés hier dimanche 19 mars 2023, devant les locaux du Groupe Walfadjri pour réclamer la libération du journaliste du groupe Pape Ndiaye. Parmi la foule composée de journalistes et autres sympathisants du groupe, des personnalités plus connues comme le député Guy Marius Sagna ou le militant des droits de l’homme Seydi Gassama. Me Cheikh Niass s’est réjoui de la présence massive des Sénégalais qui ont répondu à l’appel dudit Groupe pour la deuxième fois en un mois. Rappelant la symbolique du 19 mars, il a aussi mis en garde le Président Macky Sall qui, selon lui, multiplie les dérives. «Le 19 mars 2011, Sidy Lamine Niass, fondateur du Groupe Walfadjri, avait appelé à manifester à la place de l’Indépendance qu’il avait rebaptisée place Tahrir», a-t-il déclaré.
Évoquant des critiques qui soutiennent que le Groupe Walfadjri roule pour l’opposant Ousmane Sonko, Me Niass bat en brèche. Pour lui, il n’y a pas à chercher longtemps, Ousmane Sonko incarne un certain leadership dans la classe politique sénégalaise. Et qu’en aucun cas «parler de lui ne voudrait dire qu’on est son partisan». Tout de même il a indiqué que ce dernier est le golden boy de la scène politique sénégalaise tout comme Wally Seck l’est dans la musique. Le Pdg du Groupe Walfadjri d’avertir qu’il va avoir 35 ans cette année et que si la situation actuelle perdure, il va être candidat à l’élection présidentielle de 2024.
A sa suite, les orateurs se sont succédé à l’estrade pour réclamer la libération du chroniqueur et pourfendre par la même occasion le régime du Président Sall. Pour Guy Marius Sagna, c’est justement au pouvoir qu’il faut s’en prendre. Appelant tous ceux qui ont subi des injustices à faire front commun, le député trouve qu’il faut en finir avec le régime de Macky Sall qu’il juge réfractaire à la vérité et fondamentalement partisan, le parlementaire dit à qui veut l’entendre qu’il est temps de faire face parce que «la Justice ne traite pas les citoyens de la même manière et qu’il faut que les Sénégalais prennent leurs responsabilités».
Des confrères comme Pape Alé Niang, Ibrahima Lissa Faye, Sambou Biagui ont tous pris la parole pour dire que la place de Pape Ndiaye est dans les salles de rédaction, pas en prison.
Sidy Djimby NDAO