SIT-IN DU COLLECTIF: «PATIENTS EN DANGER» Les activistes exigent une suite judiciaire, impartiale et transparente pour le cas Astou Sokhna et tous les cas similaires



Le collectif «Patients en danger»était en sit-in, ce samedi, à la Place de la Nation. Il a exigé de l’Etat une suite judiciaire impartiale et transparente dans l’affaire Astou Sokhna et pour tous les autres cas similaires. En effet, d’après le collectif, l’affaire du drame de Louga est juste un cas parmi des milliers. Il interpelle ainsi l’Etat à mettre à la disposition des blouses roses et l’ensemble du personnel sanitaire les moyens qu’il faut pour qu’aucune autre femme ne meure en donnant la vie.
 
Ils ont été nombreux samedi à se rendre à la place de la Nation pour dénoncer le mauvais traitement des patients dans les hôpitaux. Le collectif «Patients en danger» (Cdp) en a profité pour exiger de l’Etat une suite judiciaire impartiale et transparente dans l’affaire Astou Sokhna. Ils ont également demandé la mise à disposition des acteurs de santé des moyens nécessaires pour une meilleure prise en charge des patients.«Au chef de l’Etat, son ministre de la Santé et tout le gouvernement, l’Oms dont le Sénégal est membre indique que la santé maternelle fait référence à la santé des femmes pendant la grossesse, l’accouchement et la période post-natale. Le Cpd exige de vous, de façon spécifique et immédiate, une suite judiciaire impartiale et transparente dans l’affaire Astou Sokhna, une assistance psychologique à la famille de la défunte, une indemnisation des dommages à la famille de la défunte. Et de façon générale, à court et long terme, la mise en œuvre des engagements du gouvernement à l’endroit des syndicats des acteurs de la santé afin de garantir aux citoyens une continuité des services, de mettre fin aux recrutements supposés de quota politique aux personnels qualifiés», a déclaré Gaël Babacar Mbaye porte-parole du collectif «Patients en danger».
Le Collectif a aussi lancé un message au personnel de santé. Il est indispensable qu’il reste professionnel, indique Gaël Mbaye. Elle demande aussi aux populations d’être plus exigeantesenvers l’Etat pour un service public de meilleure qualité. «Le collectif rappelle son attachement aux conditions qui vous permettent d’exercer convenablement votre travail. Et parallèlement, le collectif exige de vous le professionnalisme, le sérieux et toute la rigueur dans l’exercice de vos missions. Le collectif reste mobilisé pour réclamer justice pour Astou Sokhna. Mais aussi reste attentif à une suite judiciaire, juste, et équitable pour tous les cas similaires. Il invite tous les usagers à dénoncer toutes les formes d’injustice, de maltraitances vécues dans les établissements de santé. Et enfin, le collectif appelle tous les citoyens à exiger d’avantage de redevabilité de la part du gouvernant pour une offre de service publique adéquat et respectueux de la dignité humaine», a-t-elle laissé entendre.
Avant de rappeler :«la Constitution du Sénégal, aussi bien dans son préambule que dans son titre 2, instaure le droit du respect du citoyen comme base de la société sénégalaise. L’article 7 de la même Constitution dispose que la personne humaine est sacrée. Elle est inviolable. L’Etat a l’obligation de la protéger et de la respecter. Tout individu à droit à la vie, la liberté, à la sécurité, au libre développement de sa personnalité, à l’intégralité corporelle, notamment la protection contre toute mutilation physique».
Khadidjatou DIAKHATE
 
 
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