SENEGAL-NAMIBIE Aliou Cissé fait l'état des lieux avant le match



 
Le Sénégal et la Namibie vont s'affronter pour la troisième journée des qualifications au Mondial de 2022, aujourd’hui samedi à 19h au stade Lat Dior de Thiès. En conférence de presse d’avant match hier, Aliou Cissé a fait le point sur les derniers réglages de la tanière.
 
 
Etat de la tanière
 
«Tout le monde est au rendez-vous. On avait sélectionné 25 joueurs, il ne manque que Boulaye Dia qui était venu pour qu’on puisse constater sa blessure avec les médecins. C’est important aussi que nos médecins soient au courant des blessures de nos garçons. On se retrouve avec 24 joueurs. Sadio Mané est venu en retard. Dès le lundi soir, on avait pratiquement la majorité de notre groupe. Le lundi après-midi, il n’y avait que six joueurs. Ils sont restés à l’hôtel ils ont travaillé en récupération active. Le mardi était une séance de résistance ou on avait l’ensemble du groupe. Le mercredi a été notre séance forte ou on a travaillé en force. Jeudi ça a été des jeux et de la stratégie. Aujourd’hui (vendredi) on est à la veille du match, ça sera léger et on continue à travailler sur les coups de pied arrêtés».
 
 
L'absence de Seyni Dieng
 
«Il n’avait rien de grave. Au cours du match qu’il a joué dimanche dernier, sur une sortie aérienne, il a reçu un coup au niveau de l'épaule et de la tête, cela l’a un peu choqué. On a préféré le laisser se reposer deux à trois jours. Mais hier, il a fait une séance normale. Il est apte aussi».
 
 
Critère de choix de Bamba Dieng
 
 
«Beaucoup de choses ont changé. On est bien d’accord que le haut niveau se joue en Europe. C’est vrai qu’il y a de la qualité ici. C’est un garçon qu’on connaissait. Il est parti à Marseille. Je connaissais très bien les gens qui s'occupaient de lui qui m’ont parlé de sa marge de progression. A son âge, il joue en première division dans un grand club qui est l’Olympique de Marseille, en termes d’attentes et de pressions et il arrive à s’exprimer à ce niveau-là de la compétition, malgré son jeune âge. Il y a beaucoup de changements entre le Bamba de Diambars et celui de Marseille. Quand on a vu les matchs de préparation, mais également ses débuts de saison qui sont intéressants, je me suis dit qu’on va l'appeler pour essayer de levoir. Voilà la différence. Bamba est un garçon talentueux. C’est un garçon qui donne beaucoup de possibilités à un entraîneur de par sa polyvalence. Il est capable de jouer en attaquant de pointe ou de jouer en excentré gauche ou droit. Aujourd'hui, c’est une possibilité de le faire jouer et de l’encourager. Il est en concurrence avec d’autres personnes. C’est à lui de faire ses preuves. Il faut lui laisser d’abord le temps de s'intégrer dans la sélection. Sa progression est rapide. Comme nous l’avons fait avec Pape Matar Sarr, il est important de préserver ces garçons-là».
 
 
Non sélection des joueurs locaux
 
 
«Aujourd’hui, je fais partie des sélectionneurs qui ont convoqué le plus de joueurs locaux dans cette tanière. Mes prédécesseurs, ce n’était pas du tout le cas. On peut me dire que je peux sélectionner davantage de joueurs locaux. Mais comme je l’ai dit, en équipe nationale, c’est d’abord le mérite. Aujourd’hui, si on répertorie les joueurs sénégalais dans le monde, il y a plus de 400 joueurs dans le monde qui sont nés au Sénégal et ont grandi au Sénégal. Pourtant, ils ne sont pas en équipe nationale. On a l’embarras du choix. Le réservoir est énorme. Il faut féliciter nos techniciens qui les forment. C’est vrai qu’aujourd’hui, tu ne peux pas prendre tout le monde. Mais comme je l’ai dit vendredi dernier, je n’ai aucun problème avec le football local. Au contraire, les garçons comme Krépin Diatta ont joué ici, ils n’ont pas été sélectionnés avant de partir ; au bout de trois mois, ils sont revenus. C’est juste une continuité. C’est pareil pour Pape Matar Sarr et Bamba Dieng. Peut-être que c’est une façon de procéder, mais qui ne veut pas dire forcément que si vous ne jouez pas en Europe, vous n’êtes pas sélectionnable. J’ai eu à convoquer des joueurs qui évoluent en Afrique, mais également au Sénégal».
 
 
Combler l'absence de Boulaye Dia
 
 
«Notre système, ces derniers temps, nous donne beaucoup de satisfaction, même s’il n’est pas trop important. Pour moi, c’est l’animation. Aujourd’hui, on a un groupe pétri de talent où devant on a beaucoup de possibilités. Les garçons se sont bien entraînés durant 4, 5 jours. Cela va être difficile de choisir, mais je reste convaincu que celui qu'on choisira sera à la hauteur».
 
 
Manque de temps de jeu en club de certains Lions
 
«Ce n’est pas l’ensemble du groupe qui manque de temps de jeu. Effectivement, il y a des joueurs qui manquent de temps de jeu. Je ne peux pas forcer les entraîneurs à faire jouer nos joueurs. Aujourd’hui, il est important de garder une continuité pour ne pas systématiquement changer la tanière sous prétexte qu’il y a une différence entre les joueurs sur les temps de jeu. Je crois que ces garçons seront vigilants pour la durée de cette période-là du manque de jeu. C’est à eux de s’accrocher et de se battre. En les appelant, c’est une façon de leur montrer qu’on a confiance en eux. Et le jour qu’on leur donnera la possibilité de pouvoir rentrer, qu’ils le montrent».
 
Sénégal-Namibie
 
«En termes d’histoire, le Sénégal et la Namibie, cela date depuis 2001. Dans ma carrière, j’ai vécu de très grands moments. Mais ce soir-là, ça sera à jamais gravé dans nos mémoires, parce que c’était la première qualification de l’équipe nationale du Sénégal de l’histoire à une Coupe du monde. Avec mes coéquipiers, on était très heureux. Mais, c’est juste la façon dont nous avions gagné le match, il fallait gagner par3-4 buts, on a su mettre des ingrédients. Dans les vestiaires, on sentait qu'il y avait quelque chose qui allait se passer. Maintenant, jouer une équipe deux fois, c’est souvent compliqué. Nous avons bien démarré ces éliminatoires, mais n’empêche, il faut rester vigilant. De nos trois adversaires qui se battent pour se qualifier, c’est la Namibie qui a fait le meilleur départ. C’est une équipe vaillante, une équipe très patriote avec des joueurs de qualité qui, quand ils portent le maillot de l’équipe nationale, c’est de vrais guerriers. C’est à nous d’être vigilants. C’est une équipe qui n’a rien à perdre. C’est à nous d’aborder cette rencontre avec beaucoup d’humilité et beaucoup de confiance aussi. Parce que nos dernières sorties ont montré qu’on est capable de s’adapter à plusieurs scénario ; jouer ici face au Togo avec une chaleur difficile, aller de l’autre côté au Congo sur un terrain synthétique ne nous a pas empêché d’aller chercher ce qu’on était venu chercher avec de l’ambition, parce qu’il y a des joueurs qui ont envie d’aller dans cette Coupe du monde et pour notre peuple. Je pense que c’est deux ambitions et aller à la Coupe du monde fera plaisir à nos supporters et au peuple sénégalais. C’est à tout le monde de relever son niveau».
 
 
Présence du public pour ce match
 
 
«Le fait de savoir que nos supporters seront là demain est encore deux fois plus motivant et j’espère qu’ils viendront nombreux».
 
LES ECHOS

Dans la même rubrique :