C’est ce qu’on appelle une belle moisson ! Le Comité national de gestion de la lutte (Cng) a amassé quelque 11.060.000 francs Cfa avec les sanctions pécuniaires, rien que pour les deux journées de gala de lutte qui opposaient, d’une part, Lac 2 et Modou Lo, le 28 janvier dernier au stade Léopold Sédar Senghor et, d’autre part, Ama Baldé et Papa Sow, samedi dernier. En effet, les hommes d’Alioune Sarr, qui ne badinent pas avec le règlement, ont renfloué leurs caisses avec cet argent défalqué sur les cachets de ces athlètes. Rien que pour le combat du 28 janvier, le Cng a récolté 7.940.000 francs Cfa. Le puncheur du Walo a perdu 7,04 millions F Cfa sur son cachet de 20 millions pour avoir outrepassé deux interdits : deux sorties délibérées qui lui ont coûté deux fois 15%, soit 6 millions sur son cachet, ainsi que le dépassement du nombre d'accompagnants dévolu à chaque camp, les retards, et l’assurance pour chaque lutteur qui s’élève à 400.000 francs. Pour sa part, Modou Lo a été sanctionné à hauteur de 900.000 francs Cfa pour un dépassement du temps de préparation mystique de 8 minutes (10.000 F Cfa par minute), un surplus d’accompagnants évalué à 21 personnes (10.000 F Cfa par personne : 420.000 francs Cfa) et l’assurance.
Pour le duel qui opposait Ama Baldé à Papa Sow, le Cng a récolté 3.120.000 francs Cfa concernant les sanctions administratives pour avoir dépassé le temps accordé pour la préparation mystique et le surplus d’accompagnements pour les deux lutteurs. Au total, les hommes d’Alioune Sarr ont reçu près de 11 millions francs Cfa. Des chiffres qui posent encore le débat sur la destination de cet argent qu’on retranche du cachet des lutteurs.
En tout cas, dans un entretien avec l’Observateur, Thierno Kâ, le vice-président de l’instance dirigeante de la lutte, avait déclaré que cet argent retournait à la lutte. «Quand il y a regroupement de l’équipe nationale de lutte simple, le ministère donne un budget et le Cng complète pour la prise en charge. Cet argent sert aussi dans l’organisation du tournoi du chef de l’État», expliquait-il.