SANCTIONS DE LA CBAO CONTRE DES SYNDICALISTES : Quinze mois d’injustice pour trois délégués syndicaux licenciés




 
 
 
Malgré une décision du ministre du Travail favorable à leur réintégration, trois délégués du personnel de la Cbao sont maintenus hors de leurs postes depuis plus d’un an. Le Syndicat unique des travailleurs des banques et établissements financiers (Sutbef) dénonce une stratégie de répression antisyndicale et appelle à leur réhabilitation immédiate.
 
 
 
Un licenciement jugé abusif par l’État
 
La crise sociale qui secoue la Cbao depuis plus de quinze mois prend un tournant inquiétant. Trois délégués du personnel, figures de proue de la contestation contre une politique jugée discriminatoire en matière de salaires et d’indemnités, ont été licenciés. Pourtant, le ministère du Travail avait formellement rejeté cette décision, ordonnant leur réintégration.
Mais la direction de la banque a obtenu une mesure suspensive de cette décision auprès de la Cour suprême, lui permettant de contourner les injonctions du ministère.
 
Une manœuvre pour briser la résistance syndicale
 
Le Syndicat unique des travailleurs des banques et établissements financiers (Sutbef) dénonce un plan orchestré pour affaiblir le pouvoir syndical au sein de la banque. Selon le syndicat, ces licenciements s’inscrivent dans une stratégie délibérée de flexibilisation de l’emploi et de répression des voix dissidentes.
Les seuls griefs retenus contre les délégués sont leur prise de parole sur la gestion salariale inéquitable et leur participation à une grève jugée conforme aux dispositions légales.
 
Une mobilisation intacte des travailleurs
 
Malgré la tentative de renouvellement du mandat des délégués en l’absence des intéressés, les trois syndicalistes ont été massivement reconduits sur la liste électorale, preuve de l'attachement des travailleurs à leur engagement et à leur combat. Pour le Sutbef, ces hommes paient le prix fort pour avoir défendu les droits de leurs collègues.
 
Un appel à la justice et à la solidarité
 
Après quinze mois sans salaire, les trois délégués continuent de faire preuve d’une détermination sans faille. Le Sutbef appelle à la solidarité de tous les travailleurs et de l’opinion publique pour exiger la fin de cette injustice. Le syndicat demande le rétablissement immédiat des délégués dans leurs fonctions et alerte sur la dérive autoritaire d’un secteur bancaire de plus en plus hostile aux droits syndicaux. « Unis contre le mercantilisme financier et l’asservissement des travailleurs », conclut le Sutbef dans sa déclaration.
BMS
 
 
 
 
LES ECHOS

Dans la même rubrique :