SALON INTERNATIONAL DU MEDICAMENT:L’Ordre des pharmaciens déplore les médicaments de la rue et met l’Etat devant ses responsabilités



Le Salon international du médicament qui regroupe des acteurs du médicament a été une occasion pour le président de l’Ordre des pharmaciens de déplorer les médicaments de la rue qui, dit-il, sont un phénomène qui n’existe qu’en Afrique. Ce qui lui fait dire qu’il appartient à l’Etat de veiller à l’environnement global du médicament.  
 
 
 
Dans la dynamique de relance de l’industrie pharmaceutique, le Salon international du médicament Senpharma s’est ouvert hier à Dakar sous le thème : «la vaccination anti-Covid-19 : mythe, réalités, approches et perspectives». Un salon qui se veut un cadre d’échanges et de partage d’expériences entre tous les acteurs qui gravitent autour du médicament, du patient au pharmacien en passant par le prescripteur, l’infirmier, le chirurgien-dentiste, les sages-femmes, mais aussi les industriels, et de tout autre acteur en lien avec le médicament (financiers, banques, assurances et autres secteurs d’activités). Une initiative qui a cependant connu deux reports à cause de la pandémie à Covid-19. Une occasion pour le chargé de communication du salon de revenir sur la relance de l’industrie pharmaceutique du Sénégal. «Au Sénégal, il y a des projets d’industries accompagnés par l’Etat sur initiative de professionnels. Nous ne pouvons plus être juste des consommateurs de médicaments, nous devons répondre aux aspirations du pays et montrer que nous existons et nous avons les capacités de démontrer qu’on est capable, qu’on est à la hauteur pour qu’on puisse, demain, nous citer en modèle dans le domaine médicamenteux, mais aussi dans le domaine pharmaceutique», a indiqué le pharmacien Assane Ka. De son côté, président de l’Ordre des pharmaciens, Amath Niang est revenu sur les médicaments de la rue. Et, c’est pour rappeler que l’environnement global du médicament relève de la responsabilité de l’Etat qui, dit-il, a la politique de santé, particulièrement du secteur du médicament. «C’est en Afrique seulement qu’on rencontre ce phénomène et non dans les pays d’Europe et du Maghreb qui ont une certaine souveraineté pharmaceutique. Il ne faudrait pas que le médicament soit considéré comme un produit banal. Le médicament n’a pas pour place la rue, le législateur l’a très bien compris pour l’avoir confié aux pharmaciens qui sont des professionnels. C’est un produit de santé, de sécurité, de survie, donc il faut l’entourer, le garantir pour qu’il parvienne au patient dans de meilleures conditions», dit-il. Sur la relance de Medis Sénégal, le président de l’Ordre des pharmaciens de rappeler que notre pays ne peut pas continuer à être dépendant à plus de 95% d’importations de médicaments. «C’est une menace par rapport à notre santé publique, donc si l’Etat fait des efforts en direction de la relance de l’industrie pharmaceutique, on ne peut que l’applaudir parce que ça aura un impact sur le coût et l’accessibilité du médicament.
 
M. CISS
 
 
 
 
 
 
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