SADIO MANE BALLON D’OR ?: Les doutes de Roger Milla et Antoine Bell



 
Sadio Mané sera-t-il Ballon d’or au soir du 2 décembre prochain ? Joseph Antoine Bell et Roger Milla, interrogés par Emedia, doutent de voir le Sénégalais être sacré.
 
 
 
 
Roger Milla : «ces Européens sont tout le temps en train de nous couillonner, de nous saquer»
 
 
«C’est ceux qui vont voter qui pourront leur donner cette chance. Moi je ne peux pas dire si Sadio Mané ou Salah vont le gagner. Les journalistes européens ou sud-américains et autres n’ont pas souvent les mêmes intentions que nous. Je pense que Mané et Salah doivent être patients, qu’ils ne comptent pas sur ceux qui ne votent pas, qui n’ont pas la possibilité de les désigner Ballon d’or. Je n’y crois pas beaucoup parce que ces Européens sont tout le temps en train de nous couillonner, de nous saquer… Depuis qu’il existe, Weah a réussi à l’avoir (1995) parce qu’il était dans une très grande équipe (l’AC Milan) et il avait réussi à prouver que le football africain avait un certain niveau. Maintenant, c’est très compliqué pour les Africains», affirme Roger Milla.
 
 
Joseph Antoine Bell : «il faut arrêter de choisir parce qu’il est Africain, sinon le Sud-Américain va choisir un Sud-Américain»
 
 
Pour sa part, Joseph Antoine Bell ne veut pas voter Sadio Mané juste parce qu’il est Africain. «Je dois avouer que je n’en ai pas pour la simple raison que si je disais Sadio Mané, ce serait faire ‘‘l’Africain’’ et je n’aime pas cela. Si nous voulons nous mesurer aux autres, il faut arrêter de choisir parce qu’il est Africain, sinon le Sud-Américain va choisir un Sud-Américain. Moi j’ai toujours revendiqué à titre personnel et pour les autres, qu’on soit jugé avec la même mesure que tous les autres et du coup, qu’on enlève la coloration partisane du genre c’est un Africain, je vote pour lui ou que les Européens votent pour un Européen. Je crois que du moment où on a des Africains qui vont à un concours international, c’est déjà le premier pas, le premier succès et il faut ensuite accepter d’être jugé avec les autres et être en balance avec eux prouve notre qualité et ça, pour l’instant, ça me va, dans la mesure où le choix est de toute façon un tout petit peu subjectif», dit-il.
afriquesport

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