SA CANDIDATURE ATTAQUEE PAR LE CANDIDAT DE BENNO : Cheikh Tidiane Dièye démonte les arguments d’Amadou Ba et évoque un manque de niveau de sa part




 
Le Conseil constitutionnel va officialiser aujourd’hui ou demain la liste définitive des candidats retenus pour cette présidentielle. Cheikh Tidiane Dièye, dont la candidature a été attaquée par Amadou Ba, a organisé une séance d’explication hier devant la presse pour lever tout doute sur la validité de son dossier. Cheikh Tidiane Dièye démonte ainsi un à un les arguments d’Amadou Ba et s’indigne de la légèreté de la démarche utilisée. Même s’il revendique son compagnonnage avec Ousmane Sonko, ce dernier se réjouit que les Sénégalais qui le suivent savent qu’il a sa propre plateforme indépendante qui s’appelle Avenir Sénégal Bi ñu Bëgg.
 
 
 
Cheikh Tidiane Dièye a choisi de faire face à la presse pour commenter le recours d’Amadou Ba contre sa candidature. Il parle d’allégations mensongères qui n’honorent pas le Premier ministre. «Il nous reproche un certain nombre de points. Le premier concerne notre appartenance supposée à une entité politique dissoute (Pastef Les Patriotes). Le deuxième point évoque la production de fausses pièces devant le Conseil constitutionnel. Le troisième, c’est selon lui une coalition irrégulièrement constituée et, enfin, la non appartenance au parti ou à la coalition qui m’a investi», soutient-il. Pour étayer ses propos, déclare Cheikh Tidiane Dièye, le Premier ministre Amadou Ba a joint un certain nombre de preuves les unes aussi fallacieuses que les autres. «Les Sénégalais qui me connaissent et me suivent depuis au moins deux décennies savent que je n’ai jamais milité dans un parti politique, je ne dispose d’aucune carte de parti politique. J’ai milité pendant 10 ans au Forum civil. Je suis allé dans une panoplie d’autres organes, mouvements et plateformes pour lutter pour la démocratie, l’Etat de droit etc. Amadou Ba ne peut donc fournir au Conseil constitutionnel la moindre preuve de mon appartenance à une entité politique en aucun moment. Ces accusations sont des arguties, des enfantillages», affirme Dièye.
 
 
«J’assume et je revendique mon alliance avec Sonko, mais en aucun cas nos entités ne sont fusionnées»
 
Poursuivant, il explique que la première preuve qu’il fournit au Conseil constitutionnel pour soutenir son argumentaire, c’est une photo qui le montre aux côtés de Ousmane Sonko. «Pour lui, cela suffit à accréditer mon appartenance au Pastef dissous, donc je ne peux pas être candidat», ironise-t-il.
Pour la petite histoire, renseigne Cheikh Tidiane Dièye, «la photo en question date de la présidentielle de 2019. J’étais le porte-parole et conseiller du candidat Ousmane Sonko. J’assume et je revendique tout de mon compagnonnage avec Sonko, de notre alliance.  Mais en aucun cas, nos entités ne sont fusionnées. J’ai une plateforme politique indépendante qui s’appelle Avenir Sénégal Bi ñu Bëgg et Ousmane Sonko dirige le parti politique Pastef», souligne-t-il.
Toujours dans son lot de preuves, clarifie-t-il, «Amadou Ba a fait parvenir au Conseil constitutionnel une vidéo où je prenais part à une activité de la section Pastef de Bordeaux. Selon lui, à la 22e minute, j’aurais dit que le Pastef et Avenir Sénégal Bi ñu Bëgg sont indissociables. Donc pour lui, cela suffit à accréditer l’idée selon laquelle je suis de Pastef», explique M. Dièye qui s’indigne du manque de hauteur et du faible niveau du candidat de Benno.
 A l’en croire, Amadou Ba lui a même attribué un parti politique qui s’appelle «Avenir Sénégal», «c’est une faute grave pour son statut. Nous n’avons jamais demandé un récépissé au ministère de l’Intérieur. Nous avons choisi d’être des indépendants», renseigne-t-il avant d’ajouter : «comme si cela ne suffisait pas, Amadou Ba s’est rabattu sur nos couleurs qu’il juge similaires à celles de Pastef donc j’appartiens au Pastef. Amadou Ba, le Premier ministre du Sénégal dit que je suis le président du conseil départemental de Ziguinchor, ce qui est totalement faux. C’est pitoyable de le voir tomber aussi bas pour justifier l’injustifiable. Vous voyez le caractère léger et peu rigoureux de la démarche qui ne repose en rien sur le droit, même pas sur le bon sens», dit-il.
 
 
Ndeye khady D. FALL
 
 
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