Rupture




A force de tirer sur la corde, elle a bien fini par se rompre. Et c’est comme s’il y avait une préméditation dans tout ce qui s’est passé sous nos yeux, hier. Car, nombre de fois auparavant, les partisans de l’OS ont été dispersés, gazés, pour s’être rassemblés autour de leur leader arpentant les rues de Ndakaaru. Mais, la gendarmerie, longtemps connue pour être adepte de la mesure, a comme une dent contre le leader du Pastef. En plus de barricader son domicile, empêcher tout accès et toute sortie, les pandores ont (encore) violé l’intimité du citoyen pour l’extirper de son véhicule, le gazer et l’asperger d’une substance inconnue, avant de le conduire manu-militari à un procès où il pouvait se garder de se présenter. Résultat des courses : ses partisans ont saccagé, vandalisé, brûlé, caillassé à volonté. Plus grave, l’OS s’est retrouvé à l’hôpital, éprouvé par les effets de ce qu’on lui a pompé et aspergé. Lui-même et ses partisans ont crié à la tentative d’assassinat. Ce qui serait grave. En attendant que l’homme de l’art se prononce sur son état de santé et celui de son avocat évacué en premier et sous assistance respiratoire, la rue continue à gronder et le pays risque de vivre un vendredi aussi chaud.
Waa Ji
 
LES ECHOS

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