Les opérations sur la révision exceptionnelle des listes électorales se sont bien déroulées dans le département de Ziguinchor, selon le préfet Ibra Fall. Cependant, même si beaucoup de cartes n’ont pas trouvé leurs propriétaires, des centaines de personnes attendent toujours les leurs.
A l’image de toutes les contrées du pays, à Ziguinchor, les opérations de révision exceptionnelle des listes électorales se sont bien déroulées dans le département, si l’on se fie au propos du préfet de Ziguinchor. D’après Ibra Fall, qui tirait le bilan de cette révision qui a démarré le 1er mars dernier, 7423 opérations ont été effectuées dans le département de Ziguinchor, soit 6095 nouveaux inscrits. Poursuivant, il a déclaré que 1325 modifications, déplacements, deux changements de statut et une radiation ont été faits.
Ainsi, concernant la distribution des cartes, le préfet Ibra Fall a indiqué que le département de Ziguinchor a reçu 23.067 cartes à distribuer à la date du 20 avril. Dont 16.296 ont été retirées, soit 6781 cartes qui dorment toujours dans les tiroirs de la préfecture. «Les opérations se sont déroulées sans difficulté majeure sur l’ensemble de l’étendue du département», se réjouit le préfet Ibra Fall.
Cependant, bon nombre de citoyens qui s’étaient inscrits depuis le mois de novembre 2016, et même avant, attendent toujours leurs cartes. «Je me suis inscrit, il y a un an et demi, mais, jusqu’à présent, je ne parviens pas à retrouver ma carte. J’ai fait tous les bureaux et la préfecture du département, mais on me dit toujours d’attendre», se désole Souleymane Konté. Moussa Sonko, étudiant à l’Université de Ziguinchor est dans la même situation. «Depuis presque deux ans, j’attends ma carte. J’ai fait pas mal de bureaux d’inscription, mais je ne parviens pas à mettre la main sur ma carte. Je suis inquiet, car sans la carte, je ne peux pas voter, et même faire certaines choses. C’est pourquoi je lance un appel aux autorités à tout faire pour que les cartes soient disponibles avant les élections», déclare notre interlocuteur.
Trouvées à l’entrée de la préfecture, à l’heure de tirer le bilan de la révision exceptionnelle des listes électorales, cinq personnes arrivent avec leurs récépissés pour retirer leurs cartes. Malheureusement pour elles, leurs sésames ne sont pas encore arrivés, après vérification. Par conséquent, elles sont rentrées bredouilles, la mort dans l’âme. Interpellées sur leur chemin de retour, ces cinq personnes serinent leur problème. «Nous sommes dans la même situation. Depuis 2016, nous nous sommes inscrits sur les listes électorales dans le but d’obtenir une carte d’identité biométrique. Mais hélas, on attend toujours», déplorent-elles.
Ahmet COLY