À la suite de la révision ordinaire des listes électorales close le 31 juillet dernier, le Directeur général des Élections (Dge) invite les citoyens à se rendre dans les préfectures, sous-préfectures et mairies pour s’assurer de la bonne prise en charge de leurs demandes. Toute omission ou erreur peut être contestée dans un délai de vingt jours auprès du tribunal compétent.
La révision annuelle des listes électorales, qui s’est tenue du 1er février au 31 juillet 2025, entre désormais dans une phase décisive. Le Directeur général des Élections (Dge) rappelle que les listes de mouvements comprenant les nouvelles inscriptions, les modifications, les changements de statut et les radiations ainsi que les listes de rejets seront affichées dans les lieux administratifs habilités à partir du 1er octobre.
Vérifier pour sécuriser son droit de vote
Le Dge appelle tous les électeurs, anciens comme nouveaux, à se rendre dans les préfectures, sous-préfectures et mairies afin de vérifier que leurs données ont bien été prises en compte. Cette étape, souvent négligée, constitue pourtant une garantie essentielle pour éviter les mauvaises surprises le jour du scrutin. « Chaque citoyen doit s’assurer que son nom figure sur les listes, et que ses informations sont correctes », insiste un cadre du ministère de l’Intérieur.
Voies de recours ouvertes aux citoyens
En cas d’omission ou d’erreur matérielle (nom mal orthographié, date de naissance erronée, statut électoral incorrect), la loi prévoit une procédure claire. Tout citoyen concerné, muni de son récépissé, peut saisir le président du Tribunal d’Instance territorialement compétent dans un délai de vingt jours suivant la publication de la liste électorale. Cette saisine peut s’effectuer directement ou par l’intermédiaire de la Commission électorale nationale autonome (Cena). Le même droit est reconnu à tout électeur, mais aussi à l’autorité administrative, qui peuvent demander l’inscription d’un électeur omis ou la radiation d’un électeur indûment inscrit.
Une étape cruciale pour la transparence
À l’approche des prochaines échéances électorales, l’administration électorale veut ainsi mettre en garde contre toute négligence. Les corrections en amont sont la meilleure garantie de transparence et de régularité. Des observateurs notent que ces opérations de vérification et de contentieux électoral de proximité sont souvent peu connues des citoyens, alors qu’elles constituent un verrou essentiel contre les fraudes et les contestations futures.
Un appel à la responsabilité citoyenne
Le Dge en appelle à la vigilance et à la responsabilité de chacun : « le droit de vote est d’abord un devoir de vérification. C’est à ce prix que la confiance dans le processus électoral peut être renforcée ». Avec la mise en ligne progressive d’outils numériques de consultation des listes, certaines facilités sont attendues. Mais pour l’heure, la vérification physique auprès des administrations reste la voie principale.
Alors que la campagne électorale s’annonce déjà sous tension, cette phase d’affichage et de réclamations pourrait jouer un rôle décisif. Les électeurs disposent désormais de vingt jours pour faire valoir leurs droits et corriger toute anomalie avant que les listes définitives ne soient arrêtées.
Baye Modou SARR