RÉSULTATS CATASTROPHIQUES À L’EXAMEN DE CERTIFICATION POUR LES ÉCOLES PRIVÉES DE SANTÉ :Le Coseps dénonce la sortie de certaines écoles et rétablit la vérité



 
Le Collectif des chefs d'établissementsprivés du Sénégal (Coseps) a tenu son assemblée générale ce samedi 26 novembre 2022 à City Busines pour parler de la situation de leurs établissements, suite à la publication des résultats de la première session de l’examen de certification 2021.  Mamadou Lamine Diakhaté et Cie en ont profité pour dénoncer la récente sortie de certains directeurs d’école qui, selon eux, n’ont fait que jeter le discrédit sur les autres écoles de santé.
 
 
Comme si les résultats catastrophiques obtenus par les écoles privées de santé à la première session de l’examen de certification 2021 des Infirmiers et sages-femmes d’État ne suffisaient pas pour plomber l’atmosphère dans ledit secteur, certaines écoles se sont empressées de faire une sortie pour jeter le discrédit sur les autres écoles privées qui forment en santé. Une attitude qui révolte au plus haut point le Collectif des chefs d'établissements privés du Sénégal (Coseps) qui dénoncer avec la dernière énergie la sortie malencontreuse de trois (03) Directeurs d'école.
Selon eux, «ces derniers prétendent parler au nom d'un syndicat qui ne les a ni désignés ni mandatés. Ils ont voulu créer le doute dans l'esprit de nos chers étudiants et des parents en disant que l’examen est illégal et que 97% des écoles de formation santé sont dans l’illégalité, créant ainsi le doute dans l’esprit des étudiants et des parents.Nous tenons à ce que l’opinion sache que toutes les écoles qui présentent des candidats au concours d’Etat sont reconnues par l’État du Sénégal. Nous présentons des candidats aux diplômes d’Etat chaque année», précise M. Diakhaté.
La preuve, explique M. Diakhaté, pour ouvrir une école de formation, c’est au ministère de la Formation professionnelle qu’on s’adresse d’abord. Et compte tenu de la spécificité de la santé, le ministre de la Formation professionnelle peut prendre le dossier, mais il ne peut donner l’autorisation d’ouvrir qu’après inspection du ministère de la Santé.
 
«Aucune école de santé n’a le droit de délivrer des diplômes (…)  Le seul diplôme valable, c’est celui délivré par le ministère de la Santé»
 
Sous prétexte qu’elles ont l’habilitation institutionnelle, dit-il, ces écoles pensent qu’elles ne doivent pas passer par l’examen d’État, elles peuvent délivrer directement des diplômes de licence.Pourtant, tout le monde sait qu’il y a un communiqué du ministère de l’Enseignement supérieur qui dit que même si vous avez une habilitation institutionnelle, le diplôme reste un diplôme d’État organisé par le ministère de la Santé. Donc, pour le moment, aucune école n’a le droit de délivrer des diplômes que ce soit la licence, le master oumême le doctorat, c’est une décision du ministère de l’Enseignement supérieur. Le seul diplôme valable, c’est celui délivré par le ministère de la Santé. «Depuis 2015, le Sénégal a signé des conventions avec un programme communautaire qui est appliqué dans toutes les écoles. Avec ces conventions, on s’est rendu compte que maintenant la licence, le master et le doctorat sont des diplômes post Bac, donc nos écoles doivent migrer vers l’enseignement supérieur».
 
«Ce qui s’est passé à Tivaouane, Linguère et Louga fait partie des facteurs qui ont corsé encore plus la correction pour l’examen du diplôme d’État»
 
Le Coseps reconnait par contre qu’il y a des écoles qui ne sont pas reconnues et qui, en fin d’année ou au bout de deux ans trois, font du ‘’yakalé’’à d’autres écoles pour que leurs étudiants puissent passer l’examen du diplôme d’État. «Nous sommes conscients qu’il faut assainir ce secteur».Concernant les résultats obtenus lors du dernier examen du diplôme d’État, M. Diakhaté souligne : «c’était beaucoup plus catastrophique en 2015 et il n’y avait pas tout ce tollé». Pour lescauses, ce dernier a convoqué beaucoup de facteurs dont les incidents notés à Louga, Tivaouane et Linguère. «Ce sont des facteurs qui peuvent pousser les correcteurs à corser davantage les choses parce que tout le secteur de la santé était au banc des accusés, surtout ceux qui sont habilités à donner le diplôme. Et comme nous avons l’habitude de le dire aux étudiants, l’examen va être de plus en plus difficile et nous sommes en phase avec ça», explique Mamadou Lamine Diakhaté.
 
 
Ndeye Khady DIOUF
 
 
 
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