Le Sudes se préoccupe de la situation qui prévaut dans les universités. En effet, dans un communiqué, les syndicalistes sont revenus sur les perturbations notées il y a quelques mois et demandent la réouverture des universités. Ils ont par ailleurs exigé de l’état le règlement en urgence le problème des décisionnaires par la signature du décret de réhabilitation.
«L’année scolaire 2023/2024 vient à peine de démarrer que tous les acteurs s’accordent sur des risques réels de perturbations liées, notamment à la tenue de l´élection présidentielle en février 2024. Déjà, dans le supérieur, étudiants et professeurs ont ouvert les hostilités réclamant l’ouverture des universités publiques fermées depuis les graves incidents de juin 2023», se désole le Sudes.
Pour Ibrahima Guèye et ses camarades, les réponses des autorités académiques concernant la réouverture des universités ne rassurent pas sur un retour rapide retour à la normale. Par conséquent, le Sudes exige la réouverture sans délai des universités publiques «pour essayer de rattraper le temps perdu, d´autant que les chevauchements des années académiques ont sérieusement érodé le temps d'apprentissage».
Linguère : plus de 20 écoles fermées pour défaut d’enseignants
Pour le Sudes, dans le moyen secondaire et dans l’élémentaire, le fait marquant de cette rentrée scolaire est le déficit criard d’enseignants sur toute l’étendue du territoire national. «Le manque d’anticipation, avec une planification réaliste dans le recrutement d’enseignants, a fini de créer un désordre total dans la gestion du personnel. Aujourd'hui, il existe de nombreuses classes et même des écoles fermées en plus du recours à grande échelle aux classes à double flux et classes multigrades. Pour exemple, dans l’Ief de Linguère, plus de 20 écoles sont fermées pour défaut d’enseignants. Il s’y ajoute l’apparition d’une monstruosité : les Ecu (Ecoles à classe unique) où l’enseignant est en charge de quatre niveaux, dans le cadre d’un établissement scolaire. Là, gît le sabotage aggravé de l’école publique. En tout état de cause, le recrutement d’urgence annoncé de 5000 enseignants, pour tenter de résorber le déficit estimé à plus de 10.000 enseignants et enseignants-chercheurs, est loin de résoudre les problèmes en termes quantitatifs comme qualitatifs», explique le syndicaliste. Qui avertit: «le contexte et les conditions encore floues de ce recrutement risquent de nous faire retourner aux quotas sécuritaires de triste mémoire. Pour le Sudes, à défaut du respect du principe et des critères de recrutement en vigueur, il convient d´exploiter les listes d’attente des différents concours passés. Celles-ci offrent suffisamment de candidats déjà aptes à être formés et mis à la disposition du système».
Aussi, le Sudes exige du gouvernement la résolution sans délai du problème des décisionnaires par la signature du «décret de réhabilitation».
Khadidjatou D. GAYE