Critiqué par une bonne frange des candidats à l’élection présidentielle et d’autres de l’opposition, Macky Sall a aussi des soutiens. Comme le Pds, les cadres de son parti pensent qu’il a bien fait de reporter ces élections. Entre autres arguments avancés pour justifier leur position, Abdoulaye Diouf Sarr et ses camarades, qui saluent la décision de ne pas tenir l’élection présidentielle à la date du 25 février, expliquent que des « suspicions d'une gravité extrême, susceptibles de compromettre la sincérité et la transparence du processus électoral, ont provoqué une crise institutionnelle qui oppose manifestement l’Assemblée nationale au Conseil constitutionnel ». Ils disent exprimer au Président Macky Sall leur « grande fierté de l’entendre réitérer sa décision de quitter le pouvoir dans la paix et la stabilité après douze ans de pouvoir au service du Sénégal ». Mais également, « suivre avec vigilance les travaux de la commission d’enquête de l’Assemblée nationale et exige que toute la lumière soit faite dans l’intérêt de la démocratie, de la République et de la Nation sénégalaise ».
Le Mouvement des élèves et étudiants républicains (Meer) dit également féliciter le président de la République pour son courage politique et son leadership infaillible face aux défis cruciaux auxquels le Sénégal est confronté. « En ces temps difficiles où notre nation doit surmonter les obstacles qui se dressent sur notre chemin, nous saluons ses décisions éclairées et son dévouement sans faille envers notre patrie. Nous accueillons favorablement et saluons unanimement sa décision d'abroger le décret portant convocation du corps électoral en vue de l'élection présidentielle du 25 février 2024, et l'assurons de notre engagement sans faille », ont écrit Abdoulaye Diagne et ses camarades. Avant d’ajouter : «(…) l'organisation de l'élection présidentielle prévue pour le 25 février est devenue incertaine. Les accusations portées à l'encontre du Conseil constitutionnel, une institution honorable de notre pays, renforcent notre conviction en faveur de cette décision courageuse qui permettrait de faire toute la lumière sur ces graves accusations qui ternissent notre système judiciaire. La résolution de ce conflit entre l'Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel, ainsi que le lancement d'un dialogue consensuel et sincère entre tous les acteurs concernés, seraient une victoire pour notre nation. Cela permettrait de corriger les anomalies qui ont émergé lors du processus électoral et de revitaliser notre démocratie pour une élection présidentielle transparente et inclusive. (…) Nous espérons sincèrement que cette décision ouvrira la voie à un consensus entre les acteurs politiques et la société civile, dans l'intérêt supérieur de notre peuple ».
BMS