Avec une enveloppe globale de 560,6 millions F Cfa, soit 200.000 F Cfa par ménage, le Projet de résilience agricole (Pra) vient soutenir 2803 familles rurales de Bignona. L’objectif, c’est de protéger les ménages vulnérables contre les chocs climatiques et économiques, et promouvoir une agriculture durable et inclusive.
Le département de Bignona vient de bénéficier d’un appui financier inédit. Ce vendredi, la ministre de la Famille, de l’Action sociale et des Solidarités, Maïmouna Dièye, a procédé au lancement officiel des transferts monétaires destinés aux ménages vulnérables des secteurs agricole, de la pêche et de l’élevage. « Ce programme vise à renforcer la résilience des ménages ruraux face aux aléas climatiques et aux difficultés économiques, tout en favorisant une agriculture durable et inclusive », a expliqué la ministre, soulignant que ces aides s’inscrivent dans le cadre du Projet de résilience agricole (Pra), mis en œuvre par la délégation générale à la protection sociale et à la solidarité nationale avec l’appui du Projet d’appui à la protection sociale adaptive.
Les 2803 ménages ciblés recevront chacun une subvention productive de 200.000 F Cfa, pour un montant global de 560.600.000 F Cfa. En plus de ce soutien financier, des séances de sensibilisation et de formation aux bonnes pratiques agricoles seront menées, en partenariat avec les Directions régionales du développement rural.
Pour la ministre, cette démarche s’aligne sur l’axe 2 de la Vision Sénégal 2050, qui met en avant la valorisation des ressources naturelles, l’industrialisation locale et l’intégration des productions rurales dans les chaînes de valeur. « L’objectif est de transformer nos zones rurales en véritables pôles de développement agro-industriel, capables de porter une économie nationale inclusive et souveraine », a-t-elle insisté.
Du côté des élus, le message est bien reçu. Bakary Diatta, maire de Bignona, a salué une « politique sociale en parfaite cohérence avec la Vision Sénégal 2050 », soulignant qu’elle « allège la charge des collectivités locales et renforce le système national de protection sociale ». Même son de cloche pour Souleymane Goudiaby, président du Conseil départemental, qui voit dans cette initiative « un souffle d’espoir, un outil de résilience et une main tendue vers les ménages qui travaillent dur pour nourrir la nation ».
Les populations concernées n’ont pas manqué d’exprimer leur gratitude. Ousmane Mané, porte-parole des agriculteurs, pêcheurs et éleveurs, a estimé que ce projet « est arrivé à point nommé » et qu’il permettra « d’organiser les activités vers plus d’autosuffisance ». Les femmes, à travers la voix de Mariama Diédhiou, représentante de la commune de Ouonck, ont également insisté sur l’impact social immédiat : « cet argent nous aidera à développer nos activités agricoles et à mieux subvenir aux besoins de nos familles. Nous souhaitons que le programme s’élargisse pour toucher davantage de bénéficiaires. »
Baye Modou SARR