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RENCONTRE DE LA FEDERATION DES CADRES LIBERAUX: les minutes d'une reunion houleuse envahie par les karimistes

Ça a chauffé hier à la réunion de la Fédération nationale des cadres libéraux (Fncl). Le Secrétaire général Abdoul Aziz Diop s’est défoulé sur ses détracteurs, tandis que Abdoulaye Nguer a bien savonné le président de la Fncl. Alors que la tension montait, il a fallu la sagesse de Doudou Wade pour ramener tout le monde à la raison et à l’ordre du jour. C’est dire que ce qui est dans le communiqué final est loin de refléter tous les instants de la réunion, qui a été prise d’assaut par les karimistes.



RENCONTRE DE LA FEDERATION DES CADRES LIBERAUX: les minutes d'une reunion houleuse envahie par les karimistes

 
 
 
 
 
 
La Fédération nationale des cadres libéraux (Fncl) s’est réunie, hier. Une rencontre à l’issue de laquelle les camarades de Me Wade ont posé plusieurs exigences. Il s’agit, d’abord, de «la démission du Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne et de son gouvernement pour le mensonge d’Etat sur les montants prétendument recouvrés dans le cadre de la Crei et pour leur responsabilité sur la situation chaotique des finances publiques du pays». Ensuite la Fncl réclame «l’impression et la distribution, sans délais, de toutes les cartes d’électeur sciemment retenues par le régime de Macky Sall». Et enfin, sur la vie du parti, les cadres «bleus» annoncent «la convocation prochaine du Secrétariat exécutif national de la Fncl aux fins de réfléchir sur une nouvelle offre politique nationale à verser dans la corbeille déjà riche du candidat Karim Wade et l’organisation à Thiès, le 3 février 2018, d’une journée commémorative de l’anniversaire du 1er congrès du parti». En outre, «dans la concorde et l’unité, les cadres libéraux se sont engagés à préparer le retour triomphal du candidat du parti, Karim Wade et en appellent à la mobilisation de tous les militantes et militants libéraux, des sympathisants et mouvements karimistes au plan national et international».
 
Les «cadres karimistes» envahissent la rencontre
 
Des déclarations d’intention bien belles, mais qui cachent une rencontre houleuse. En effet, ce qui s’est réellement passé n’a rien à voir avec ce qui est dit dans ce communiqué «diplomatique» visant à faire bonne figure d’opposant en tirant sur le régime. Hier, les cadres libéraux ont étalé toutes leurs divergences, à coups de disputes et discours. D’abord, il y a eu à la rencontre une présence massive de karimistes et de mouvements karimistes. Jamais, de mémoire de cadres libéraux, autant de karimistes n’ont assisté à une réunion de la Fncl. Une rencontre de cadres envahie par des gens qui n’ont aucun niveau et d’autres qui ne savaient même pas l’objet de leur présence.
 
 
 
Abdoul Aziz Diop règle ses comptes avec ses détracteurs
 
C’est le président de la structure, Cheikh Seck, qui a pris la parole en premier pour décliner l’ordre du jour. Ensuite, le secrétaire général Abdoul Aziz Diop lui a emboîté le pas. Mais ce dernier a voulu d’abord clouer le bec à ses «frères-adversaires». Il s’est expliqué sur son «audience» avec le Président Macky Sall et a clarifié sa position sans équivoque au Pds. Pour lui, toute cette agitation est une orchestration des «détracteurs et adversaires au sein du parti» qui, dit-il, profèrent depuis quelque temps des «accusations mensongères» à son encontre. Très en verve et devant le président de la structure avec qui il n’est plus en odeur de sainteté, Abdoul Aziz Diop a fait la genèse de la Fncl. Non seulement il a affirmé être le géniteur de la Fédération des cadres du parti, mais il a assumé avoir imposé Cheikh Seck à sa présidence.
 
 
Abdoulaye Nguer marche sur Cheikh Seck
 
A la suite d’Abdoul Aziz Diop, Abdoulaye Nguer a pris la parole. Et c’était pour pilonner le président Cheikh Seck. Descendant en flammes le patron des cadres libéraux, Nguer lui a jeté à la figure qu’il a été dans un passé récent le plus grand pourfendeur de Karim Wade. Poursuivant, il rappelle à Cheikh Seck qu’il avait même quitté le Pds, en créant d’abord un mouvement dénommé «Agir pour le Sopi» et ensuite le parti «Front national libéral».
 
Cheikh Seck et Abdoul Aziz Diop invités à trouver un gentlemen-agreement
 
Prenant la parole, Lamine Bâ a demandé aux deux têtes de la Fncl, le président Cheikh Seck et le Sg Abdoul Aziz Diop, de prendre leurs responsabilités et de se parler, afin de trouver une solution à leur différend. Sa position est d’autant plus normale, pour lui, que depuis le début, il n’était pas d’accord sur la composition du bureau qui, note-t-il, ne s’était pas faite de manière consensuelle. D’ailleurs, sans doute pour cela, Lamine Bâ souligne qu’il avait arrêté de venir aux réunions de la Fncl. Et que s’il a changé d’avis, aujourd’hui, c’est parce que Karim Wade le lui a demandé.
Avant Lamine Bâ, Thiobane avait pris la parole, pour demander de chercher les voies et moyens de leurs retrouvailles et prendre la défense de Cheikh Seck.
 
Doudou Wade ramène tout le monde à la raison
 
En ce moment, les esprits étaient surchauffés et la tension commençait à gagner la salle. Il a fallu la sagesse de Doudou Wade, pour recadrer le débat. Il a demandé aux uns et aux autres d’arrêter ce débat et de revenir à l’ordre du jour de la rencontre. Il a également demandé à Cheikh Seck et Aziz Diop d’essayer après de trouver un terrain d’entente.
 
 
Mbaye THIANDOUM
 
 
Aziz Diop : «je ne suis pas un nègre de service»
Accroché hier à la fin de la réunion, le secrétaire général des cadres libéraux a juste consenti à lâcher : «je ne suis pas un nègre de service». Invité à s’expliquer, il a refusé de s’y épancher outre mesure.
 
 
 


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