REJET DE SON DOSSIER DE PARRAINAGE: Abdoul Mbaye se défoule sur le président du Conseil constitutionnel, Pape Oumar Sakho



 
En conférence de presse, hier, l’ancien Premier ministre (avril 2012-septembre 2013) n’y a pas mis la forme pour, d’abord, s’indigner et, ensuite, accuser le Conseil constitutionnel et particulièrement son président Pape Oumar Sakho. Pour le leader de l’Act, en leur refusant le «droit» de contester et de régulariser, le président de la juridiction a tout simplement violé la loi. 
 
 
 
Abdoul Mbaye n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour dire ses quatre vérités au Conseil constitutionnel, notamment au président de l’institution, Pape Oumar Sakho. Pour lui, la signature en solo de document du Conseil par ce dernier reste incompréhensible, en cela que les décisions du Conseil constitutionnel sont signées pas tous ses membres. Par conséquent, selon toujours Abdoul Mbaye, le président du Conseil constitutionnel viole la Constitution et les dispositions réglementaires de la juridiction qu’il dirige.«Monsieur Pape Oumar Sakho, président du Conseil constitutionnel, par des mentions annexées au procès-verbal qu’il nous a remis, viole le droit du candidat à contester les actes relatifs à l’élection du président de la République. Le président du Conseil constitutionnel viole la loi en cela qu’il nous interdit de contester et de régulariser. Monsieur Pape Oumar Sakho refuse également le principe même du redressement d’un procès-verbal…», a-t-il dit. 
 
 
 
 
«Compétence limitée, méchanceté et volonté de nuire manifeste»
 
 
Pour lui, l’intention est manifeste, «il s’agit de réduire les candidats à la présidentielle jusqu’à cinq». Ce qui constitue à ses yeux un véritable recul démocratique pour le Sénégal. Ainsi avertit-il contre des dérives qui pourraient conduire au chaos. «Assisté» par plusieurs leaders de l’opposition, Mbaye a étalé toute une panoplie de preuves qu’il estime suffisantes pour démonter la «mascarade» autour de la vérification de la conformité des parrains par la haute juridiction. Pour lui, le parrain inventé, c’est celui dont le numéro de la carte d’identité est non-conforme et dont le numéro d’électeur est non-conforme. «On se retrouve face à des personnes à la compétence limitée, mais également à une méchanceté et une volonté de nuire manifeste», assène-t-il. 
 
 
 
«Des gens ne sont plus électeurs parce que le Conseil constitutionnel en a ainsi décidé»
 
 
Pour lui, il se pose déjà un grand problème avec les gens qui ont été déclarés non-électeurs par le Conseil constitutionnel et qui sont en réalité bel et bien électeurs. «Les décisions du Conseil constitutionnel constituent une jurisprudence constitutionnelle. Et donc tous ces gens ne sont plus électeurs parce que le Conseil constitutionnel en a ainsi décidé», dit-il, ajoutant que la logique voudrait que si ces gens ne peuvent pas être parrains parce qu’ils ne sont pas électeurs, donc logiquement, ceux-ci ne doivent pas pouvoir voter, parce qu’ils ne sont pas électeurs. «Il faut être logique. L’absence de logique, ça s’appelle la bêtise et la bêtise conduit à des actes qui entrent dans notre jurisprudence. On a identifié dans les parrainages des membres de l’opposition, des gens qu’on veut exclure du fichier électoral, parce que par décision du Conseil constitutionnel, ils ne sont pas des électeurs», a accusé Abdoul Mbaye.
 
Sidy Djimby NDAO
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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