L’on va tout droit vers un remake de l’audience concernant l’affaire de la radiation d’Ousmane Sonko des listes électorales, mais cette fois, devant la Cour suprême. L’agent judiciaire de l’Etat a déposé hier sa requête aux fins d’annulation de l’ordonnance du juge du Tribunal d’instance de Ziguinchor. Contrairement aux procédures ordinaires, c’est devant le greffe du Tribunal de Ziguinchor que la requête a été déposée. L’agent judiciaire a pris le vol hier pour poser un acte allant dans le sens d’anéantir les espoirs du leader de Pastef de participer à la prochaine présidentielle.
L’agent judiciaire de l’Etat a posé les prémices d’une audience concernant l’affaire de la radiation ou réinscription du leader de Pastef des listes électorales. Il est clair que Yoro Moussa Diallo est loin d’abdiquer et reste déterminé à écarter Ousmane Sonko de la prochaine élection présidentielle. Après trois jours de travail sur sa requête par laquelle il va saisir la Cour suprême, l’Aje a déposé ladite requête. Selon nos informations, c’est hier qu’il a pris le vol pour Ziguinchor afin de se rendre au Tribunal d’Instance et y déposer le recours. En matière électorale, nous apprend-t-on, c’est au niveau du Tribunal qui a rendu l’ordonnance que la requête doit être déposée ; à charge pour ledit Tribunal d’acheminer la requête au niveau de la Cour suprême. Ainsi, la requête sera signifiée à la partie adverse qui aura 8 jours pour répondre. C’est dire que très bientôt, la Chambre administrative de la Cour suprême va trancher définitivement ce différend. Le mandataire d’Ousmane Sonko va-t-il recevoir les fiches électorales conséquemment à la décision du juge Sabassy Faye ? En tout cas, pour l’heure, la Direction générale des Elections (Dge) refuse de se plier à l’ordonnance du juge du Tribunal d’Instance de Ziguinchor, au motif qu’il y a un recours et que la procédure est en cours et donc pas définitivement tranchée. La balle est désormais dans le camp du juge de la Chambre administrative qui a laissé un mauvais souvenir à Ousmane Sonko et ses partisans, puisque la même Chambre avait rejeté leur requête par laquelle ils avaient demandé à la Cour d’ordonner la délivrance de fiches de parrainage.
Alassane DRAME