RAPPORT SUR LES INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS EN 2020: Le Sénégal principal bénéficiaire avec une augmentation de plus de 39%



Avec la situation de pandémie qui a gagné le monde entier, les investissements directs étrangers (Ide) ont connu une chute, plus ou moins importante selon les régions et pays. En Afrique, c’est le Sénégal qui s’en tire le mieux, avec une hausse de plus de 39%, alors que, partout ailleurs, il y a une baisse.
 
 
 
La Conférence des Nations-Unies sur le commerce et le développement (Cnuced) a publié le 24 janvier dernier son rapport 2020 (le 38ème) sur les investissements directs étrangers (Ide) à travers le monde (Global investment trends monitor). En ce qui concerne l’Afrique, les Ide à destination du continent ont connu une chute de 18% par rapport à l’année 2019. Une chute qui, selon le rapport, est la résultante de celle importante de 63% des annonces de projets d’investissements Greenfield et du recul de 40% des financements de projets internationaux. Toutefois, cette baisse considérable n’a pas connu la même ampleur suivant les pays, régions et sous-régions.
 
 
Le Sénégal s’en sort mieux avec une hausse de plus de 39% grave aux investissements dans le secteur de l’énergie
 
Certains pays s’en sortent beaucoup mieux. C’est le cas du Sénégal qui, selon ses chiffres, est le pays qui a le plus bénéficié des Ide en 2020. En effet, le pays a connu de bonnes performances avec une hausse plus de 39% d’Ide, soit plus de 1,5 milliard de dollars. Une hausse due aux investissements dans le secteur de l’énergie, avec les investissements dans les champs gaziers et pétroliers et les concessions d’actifs entres les opérateurs du secteur.
A l’opposé, les autres pays de la région ont connu des baisses sensibles. Au Nigeria, les Ide ont baissé de 21,2%, soit 2,6 milliards de dollars. En Éthiopie, la basse des Ide est de 17%, soit 2,1 milliards de dollars. En Afrique du Sud, les Ide ont chuté de 45,6%, soit 2,5 milliards de dollars. Globalement, la région Afrique subsaharienne a connu une baisse des Ide de 11%, soit 28 milliards de dollars.  L’Afrique du Nord a connu globalement une chute de 32%, soit 9,4 milliards de dollars. Cette situation s’explique, selon le rapport de la Cnuced, par «l’impact négatif de la pandémie de Covid-19, amplifiée par la baisse des prix et la demande en matières premières».
Malgré une légère reprise économique mondiale, les flux ne devraient pas connaitre une hausse en début 2021, selon le rapport. Qui souligne que la crise va probablement persister encore plusieurs mois. Et tous les espoirs d’une reprise importante de l’économie mondiale sont basés sur le rythme des vaccinations qui pourront éloigner la crise sanitaire.
 
 
Mbaye THIANDOUM
 
 
 
 
 
 
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