RAPPORT DE LA COUR DES COMPTES ONT DÉMARRÉ A LA DIC : Les Dage, un secrétaire général et un aide-comptable déjà entendus par les enquêteurs



 
 
La machine judiciaire s’emballe dans l’affaire concernant la gestion des fonds Force Covid-19. Les éléments de la Division des investigations criminelles (Dic) saisis par le procureur ont fini de s’imprégner du dossier. Mieux, ils ont commencé les auditions qui se poursuivent du reste. Mamadou Ngom Niang, Madeleine Suzanne Lô, Léonce Nzally, respectivement Directeur de l’administration générale et de l’équipement (Dage) du Ministère des Sports, celui du Commerce et celui de la Culture à l’époque des faits, un secrétaire général et un aide-comptable ont été entendus.
 
 
 
L’ouverture d’une enquête dans le dossier concernant la gestion des Fonds Force Covid-19 était devenue une demande sociale. Cette demande n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd puisque depuis quelques semaines, le procureur de la République qui a reçu le rapport de la Cour des comptes par l’entremise du ministre de la Justice, garde des Sceaux, a saisi la Division des investigations criminelles pour enquête. Les redoutables enquêteurs n’ont pas trainé les pieds et ont pris à bras le corps ce dossier. Après un temps d’imprégnation du dossier, ils ont démarré les auditions. Ainsi, Mamadou Ngom Niang (Directeurs de l’administration générale et de l’équipement, Dage, du Ministère des Sports), Madeleine Suzanne Lô (Dage du Ministère du Commerce), Léonce Nzally (Dage du Ministère de la Culture) ont été entendus par les limiers. Il y a aussi Adama Boye Racine Ndiaye, secrétaire général du ministère du Développement industriel, et Mamadou Bamba Amar, aide-comptable du ministère du Développement industriel.
Toutes ces personnes ont donc été auditionnées par rapport à cette affaire. Selon nos informations, la Dic poursuit à un rythme cadencé ses auditions ; pour dire qu’ils vont bientôt terminer. Dans cette affaire, rappelons-le, les instructions du procureur sont fermes : après enquête, la police devra, s’il y a lieu, procéder à des arrestations voire même mettre la main sur les avoirs de toute personne que l’enquête aura épinglée. «Constater la matérialité des faits dénoncés, d’en rassembler les preuves, élucider les circonstances qui ont entouré les actes évoqués, identifier s’il y a lieu l’ensemble des acteurs et des personnes qui ont facilité ou aidé à la commission des faits ou profité des produits du crime », ce sont là, en fait, les termes du communiqué du procureur Amady Diouf qui relatait les instructions qui ont été données aux éléments des Unités de la Police judiciaire de la Division des investigations criminelles. Le chef du Parquet avait ordonné aux policiers de démarrer « sans délai » l’enquête au regard de la gravité des faits et de la nature des fonds. Et ce n’est pas tout, car le ministère public semble bien procéder à des sanctions pénales. Car, dans le même communiqué, le procureur avait précisé que les personnes qui seront épinglées par l’enquête seront « rigoureusement traduites devant les juridictions et punies conformément à la loi ». Il poursuit, « dans le même esprit, des enquêtes de patrimoine devraient être judicieusement engagées par les enquêteurs dans le sens de faciliter le recouvrement des avoirs et de retracer, au besoin, les produits du crime…».
Alassane DRAME
 

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