RACINE SY AU FORUM D’AFFAIRES FRANCO-SENEGALAIS : « Nous devons avoir plus d’ambition dans la construction de ce futur France-Sénégal »




 
 
 
 
 
Face aux nouveaux enjeux d’un monde en perpétuelle concurrence, le vice-président du Cnp, Racine Sy, a plaidé pour plus d’ambition dans la construction d’un futur Sénégal-France. A l’en croire, la France a besoin d’être plus présente sur les marchés extérieurs, tout comme le Sénégal a besoin d’être plus attractif de flux d’investissements nationaux et étrangers, créateurs de richesse et d’emplois durables.
 
 
 
 
 
Le Forum d’affaires franco-sénégalais s’est tenu hier, en présence du ministre du Commerce Serigne Guèye Diop et des chefs d’entreprise du Medef International. Dans son allocution, le 1er vice-président du Conseil national du patronat (Cnp), Mamadou Racine Sy, s’est d’emblée félicité de ce parterre de chefs d’entreprise dans la capitale sénégalaise pour, dit-il, accroître les flux d’investissements privés français dans notre pays ; promouvoir les relations d’affaires entre les chefs d’entreprise français et sénégalais ; et renforcer la coopération économique et financière entre le Medef et le Cnp. Ainsi, cette rencontre, de l’avis de Racine Sy, permet de renforcer les relations de partenariat d’affaires et de bâtir une convergence d’intérêts indispensable entre le pouvoir économique français et le pouvoir économique sénégalais. « Nul n’ignore que nous entrons dans une nouvelle ère où le monde se divise, se reconstruit en nouveaux blocs, et invite les Nations à faire face à des enjeux de souveraineté économique et de défense nationale sans précédent, mais aussi d’intolérance, de discrimination et d’obscurantisme. Une nouvelle ère de concurrence mondiale de plus en plus exacerbée, celle de la rareté des ressources énergétiques et financières, celle de fortes spéculations sur des marchés mondiaux à la fois physiques et financiers, mais aussi celle de la peur du lendemain et des incertitudes », fait remarquer le 1er vice-président du Cnp qui, face à ces nouveaux enjeux, estime : « une France plus compétitive, une France plus présente sur les marchés extérieurs … Oui, la France en a besoin. Un Sénégal plus attractif de flux d’investissements nationaux et étrangers, créateurs de richesse et d’emplois durables … Oui, le Sénégal, en a besoin. Nous devons avoir plus d’ambition dans la construction de ce futur France-Sénégal », préconise Racine Sy.
Poursuivant, il est revenu sur la priorité que le secteur privé national partage avec le gouvernement et qui est relative au réajustement des lignes et dogmes de la gouvernance économique, financière et sociale. Une mise en état qui se fera, dit-il, à travers un contenu local plus inclusif ;  un partenariat public/privé plus affirmé et transparent ; une complémentarité indispensable entre l’investissement direct étranger et l’investissement national. « Il est donc de notre responsabilité d’œuvrer ensemble pour l’atteinte des objectifs de l’agenda national de transformation Sénégal 2050 », explique Racine Sy.
Il a rappelé en outre les nombreux acquis de coopération économique et de partenariat d’affaires entre la France et le Sénégal. « La France est le 1er investisseur au Sénégal avec 16% des stocks d’Ide en 2023, mais aussi que son poids relatif a progressivement décliné depuis 2015 où il était à 66% ; le Sénégal est la 4ème destination des investissements français dans la zone Cedeao et 2ème de l’Uemoa ; pour les exportations du Sénégal, la France est le 14ème pays-client ; pour les importations du Sénégal, la France est le 4ème pays-fournisseur. Entre chefs d’entreprise, nous avons l’avantage de bien nous comprendre, de pleinement mesurer les enjeux, d’apprécier les opportunités de co-investissement et la rentabilité des partenariats d’affaires », indique le vice-président du Cnp, persuadé de la capacité des deux pays à définir et à mettre en œuvre des actions visant le développement socio-économique de leurs économies respectives.
 
M. CISS
 
 
 
 
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