Macky Sall n’aura pas de répit apparemment tant qu’il n’aura pas fixé la date de l’élection. Dans un communiqué publié hier et intitulé « les candidats décrient le sabotage en cours de l’élection présidentielle par Macky Sall, une partie des acteurs engagés dans la course tape sur la table. « Depuis la Décision du Conseil constitutionnel du jeudi 15 février 2024 annulant le report de l’élection présidentielle tenté par le régime de Macky Sall et enjoignant l’indication d’une nouvelle date dans les meilleurs délais, une lenteur inexplicable est constatée. Rien n'a été entrepris. Pourtant, le cadre légal est clairement fixé et aucun obstacle juridique ou de fait ne se dresse contre la fixation d’une date que le Sénégal et la communauté internationale attendent avec impatience et inquiétude », ont écrit les membres. Avant d’ajouter : « de plus, nous constatons que les opérations électorales peinent à reprendre leur cours normal malgré la décision du Conseil constitutionnel exigeant leur poursuite. En effet, les mandataires des candidats rencontrent des difficultés pour prendre possession du fichier électoral et tout fonctionne au rythme de la mauvaise volonté du Président Macky pour déclencher le processus de sa succession inévitable. Il est manifeste que cette situation révèle un refus du président de la République de prendre en charge sa mission régalienne d’organisation d’une élection libre et transparente », dénonce le collectif.
Pression (bis)
Au sujet de la décision du Conseil constitutionnel d’écarter Rose Wardini et de continuer, en mettant à jour une nouvelle liste de 19 candidats, ils disent « prendre acte ». Aussi, que cela « vient confirmer, s’il en était encore besoin, l’impérieuse nécessité de poursuivre le processus électoral en cours ». « Le cas du Sénégal est au bout de toutes les lèvres et écorne l’image de notre pays jadis considéré comme une vitrine de la démocratie en Afrique. (…) Le FC25 dénonce les tentatives de discréditer nos institutions, notamment le Conseil constitutionnel. Le FC25 précise que la responsabilité personnelle de Macky Sall reste engagée dans cette périlleuse entreprise et met également en garde tous ceux qui contribuent, de près ou de loin, au sabotage de l'élection présidentielle. Le FC25 est déterminé à défendre les droits du peuple et convie la presse nationale et internationale à une conférence de presse le jeudi 22 février 2024 pour annoncer une série d'actions visant à garantir la tenue du scrutin dans les délais impartis. Il est impératif que le Président Macky Sall respecte la volonté du peuple sénégalais et fixe une date pour l'élection présidentielle », lit-on.