Présidentielle 2019: Khalifa Sall annonce sa candidature, attaque le régime et la justice sénégalaise



 
Il n’y a plus de doute, Khalifa Sall est candidat à l’élection présidentielle de février 2019. Le maire de Dakar l’a annoncé lui-même dans une déclaration qu’il a faite en prison. Cette déclaration, il devait la faire, mercredi dernier, à l’audience, devant Demba Kandji, qu’il n’a pas manqué d’attaquer, du reste, mais le premier président de la Cour d’appel lui avait demandé d’attendre hier. Ayant refusé de comparaître, hier, le maire socialiste s’est tout de même adressé aux Sénégalais, pour aussi fustiger l’attitude du régime et de la justice sénégalaise.
 
 
Après une longue attente émaillée de supputations, de prédictions, par rapport à sa candidature, Khalifa Sall vient de mettre un terme à tout cela, en annonçant qu’il va briguer le fauteuil présidentiel. «Je suis candidat à l’élection présidentielle du 24 février 2019, avec la conviction que nous puiserons dans cette épreuve l’énergie pour rassembler les forces vives de la Nation, gagner la confiance du peuple et redresser notre cher pays». Ce sont là les propos du maire de Dakar, dans une déclaration faite depuis la prison hier.
Le maire de Dakar n’a pas manqué de donner aux Sénégalais les raisons qui l’ont poussé à présenter sa candidature. «Je veux inviter les Sénégalaises et les Sénégalais à refuser que le seul choix qui leur soit donné, celui de la perpétuation du régime actuel, à défendre la volonté souveraine du peuple et à faire entendre leurs voix qui, elles seules, doivent décider de l’avenir de notre pays. Je veux m’engager à vos côtés pour construire cet avenir commun», s’est expliqué le maire, nouvel adversaire de Macky.
 
 
«Depuis le début, je n’ai pas été traité en justiciable comme les autres»
 
 
Khalifa Sall a, par ailleurs, fustigé l’attitude du régime, mais aussi de la justice sénégalaise. «Trainé en justice par mes adversaires politiques, j’ai accepté de me défendre par respect pour le pouvoir judiciaire», soutient le maire de Dakar. Il poursuit : «cette procédure ne présente pas de garanties à même d’assurer les droits de ma défense et le fonctionnement normal du système judiciaire dans un Etat de droit. Depuis le début, je n’ai pas été traité en justiciable comme les autres».
 
 
«Toute la procédure a été menée «à charge et avec empressement pour hâter le procès et son issue»
 
 
L’édile de la capitale à titre de preuves a cité les «nombreuses violations qui ont entaché l’enquête préliminaire de police et l’instruction». Et selon lui, devant le Procureur, le juge d’instruction ou même en première instance et devant la Cour d’appel, toute la procédure a été menée «à charge et avec empressement pour hâter le procès et son issue», note-t-il.
 
 
«Je proclame à nouveau la vérité aux Sénégalais : jamais je n’ai trahi leur confiance»
 
 
«Aujourd’hui, les masques sont définitivement tombés avec le refus de la Cour d’appel de Dakar d’exécuter  la décision de la Cour de justice de la Cedeao, qui a constaté ma détention arbitraire et le caractère inéquitable du procès», fustige Khalifa Sall avant de clamer encore son innocence : «Je proclame à nouveau la vérité aux Sénégalais : jamais je n’ai trahi leur confiance. Les accusations qui me sont faites sont ignominieuses, hypocrites et infamantes. Aujourd’hui plus que jamais, je réfute avec force et conviction chacune de ces dernières qui poursuivent le dessein politique lâche d’entraver la liberté du suffrage».
 
 
Alassane DRAME

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