Parler




Que se passe-t-il au Sunugaal pour que des forces de défense et de sécurité tirent à balles réelles aussi facilement sur des populations désarmées ? La question devient lancinante et taraude l’esprit de Goorgoorlu. Elle revient comme un leitmotiv chaque fois qu’un Sunugaalien tombe lors d’une manifestation, abattu d’une balle tirée par un pandore ou un limier. Cela a été le cas hier, dans le Kédougou, précisément à Khossanto. Et le constat est que l’autorité administrative a agi sans concerter les populations et à leur détriment. Ces dernières manifestant leur désaccord ont été violemment réprimées et il y eut mort d’hommes ; avant que l’autorité ne revienne sur sa décision. Morale de l’histoire : l’autorité territoriale ne communique pas avec ses administrés, mais également l’usage disproportionné de la force est une conséquence de la mobilisation excessive de cette force (plusieurs pick-up). Pour dire que le maintien de l’ordre réclame beaucoup plus doigté que fermeté. Aux officiers sur le terrain de savoir prendre langue avec les protestataires afin de les convaincre à privilégier les pourparlers et la négociation. La parole à la place des lacrymogènes et des balles. Puisque tout se passe entre nous.
Waa Ji
 
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