Par jalousie, Prince Adinu fracasse le crane de Cheikh Faye qui devient amnésique

1 an de prison ferme, c’est la peine qui a été infligée au Nigérian Prince Adinu qui comparaissait devant le tribunal d’instance des flagrants délits de Dakar. Pour avoir plaisanté sur sa concubine, le prévenu avait cassé à coups de bâton la tête de Cheikh Faye qui s’est évanoui. La victime traine toujours les séquelles des coups.



 1 an en prison, c’est le temps que la Nigérian Prince Adinu restera loin de sa concubine, à cause de qui il a fracassé le crane du maçon Cheikh Faye. Sur réquisition du substitut du procureur à son encontre, cette peine lui a été infligée hier par le tribunal d’instance des flagrants délits de Dakar où il a comparu. En effet, il a résulté de l’audience que, le 4 mars dernier, au domicile de la copine du prévenu où se trouvait ce dernier, Cheikh Faye avait plaisanté avec la demoiselle. Ce qui n’était pas du goût de Prince, qui s’est senti offusqué par les propos de Cheikh Faye qu’il a jugés discourtois.
Dans tous ses états, Prince a demandé à Cheikh Faye de les retirer, mais ce dernier n’a pas obtempéré, lui expliquant avoir l’habitude de plaisanter avec la fille. Prince voit rouge et court chercher un gros bâton. Et sans réfléchir aux conséquences, il assène 2 coups sur la tête et le visage de Cheikh Faye.
 
 
Incapacité temporaire de travail indéterminée
 
 
Sur le coup, Cheikh Faye s’est écroulé et a perdu connaissance du fait de la violence des coups. Transporté à l’hôpital Principal de Dakar, il sera 3 jours durant en soins intensifs avant de se réveiller. Le certificat médical produit par les blouses blanches atteste une incapacité temporaire de travail indéterminée. Cheikh Faye avait un œil gonflé, une tête et un nez fracassés.
Plainte déposée, Prince Adinu a été déféré au parquet pour coups et blessures volontaires. Lors de son audition, il a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Hélas, Cheikh Faye n’a pas pu faire sa déposition devant les enquêteurs, parce qu’il ne se souvient plus de ce qui s’est passé à cause des coups qui lui ont laissé des séquelles. Hier, sur interpellation du juge, le prévenu Prince Adinu, vendeur de vêtements de profession, a essayé de contester les accusations. Il a déclaré que Cheikh Faye a appelé sa femme en lui disant «boy», alors qu’il était en sa compagnie. Il dit aussi l’avoir tapé une seule fois avec un bâton et non à deux reprises.
Répondant au parquetier sur ses relations avec la demoiselle, le sieur Adinu a affirmé qu’ils ne sont pas mariés, mais ont eu un enfant. Pour sa part, Cheikh Faye, dont l’œil gauche reste toujours enflé et rouge, ne savait pas ce dont on lui parlait, se limitant tout simplement à hocher la tête et à chercher dans le vide le regard absent.
 
La famille réclame 800.000 francs
 
 
Témoin oculaire des faits, un de ses frères s’est subitement présenté à la barre en revenant sur la scène du conflit. «Il lui a donné des coups de bâton à la tête et, automatiquement, il a perdu connaissance. Il a fait 72 heures aux urgences de l’hôpital Principal avant de reprendre connaissance. Jusqu’à présent, il ne comprend rien. Même si tu lui dis de lire son numéro de téléphone, il ne pourra pas le faire. On a payé 500.000 F en frais d’hôpitaux. Nous demandons justice et réclamons 800.000 F», dit-il.
 
 
Le Procureur crie sa rage
 
 
 
Le procureur, en plus de la peine sévère qu’il a requise, s’est indigné du comportement du prévenu. «Les faits ne souffrent d’aucune contestation ainsi que leur matérialité. Ils sont graves. «Au nom de quoi, le corrige-t-il? Et j’aurai pu comprendre si c’était sa femme, mais c’est sa copine. Il a visé la tête et le visage qui sont des parties sensibles. Qu’est-ce qu’il cherchait en agissant de la sorte ? Les séquelles sont toujours là parce qu’à l’enquête et à la barre, il ne se souvient de rien à cause de la violence des coups. De plus, le prévenu est sans remords devant la barre. Il ne doit pas bénéficier de circonstances atténuantes. C’est pourquoi nous requerrons la peine de 1 an de prison ferme à son encontre», a crié de rage le représentant de la société.
Pour son dernier mot, Prince Adinu dit regretter son acte qui n’a pas de sens, selon lui. Le tribunal a suivi le procureur en condamnant Prince Adinu à 1 an de prison ferme. Ce dernier doit payer le montant de 800.000 à titre de dommages et intérêts au plaignant.
 
Fatou D.DIONE (Stagiaire)

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